De retour de vacances, je constate que l’élégant maroquinier du coin de ma rue a cédé la place à une boutique de rachat d’or…
La grande fonderie du peuple est en marche. L’or, dont le cours est au plus haut, intéresse beaucoup les marchands. Dans ma ville, ce sont huit boutiques qui viennent d’ouvrir, une manière comme une autre d’installer la crise dans notre paysage quotidien.
Il est désormais l’heure de racler les fonds de tiroir. Pour le fondeur tout est bon : débris d’or, vieil or, bijoux cassés, lingots. On peut même recycler les antiques couronnes dentaires des aïeux, même si, par pudeur, le panneau ne le mentionne pas. A moins qu’il ne faille entendre « couronne dentaire » quand il est écrit « bijoux non récupérables »…
Mais il existe désormais un autre lieu, plus neutre, qui permet désormais de se débarrasser de ses lingots : chez le buraliste. Ouest-France raconte ainsi comment les transactions d’or sont menées par un expert au sein du bureau de tabac d’un petit village breton. L’ambiance y est presque aussi conviviale qu'une réunion de Tupperaware.