Pourquoi ne pas le dire tout net ; la Coopol a demandé à ses correspondants, à la veille de ce week-end, de manifester en faveur des primaires. Une légère crainte de désintérêt gagne le parti. C’est donc un devoir pour moi de vous inciter à tourner votre regard vers cette initiative du PS afin de faire de ce préalable, comme aux US, l' étape logique d'une démocratie.
L’aurais-je fait si la droite était à l’origine d’une action similaire ? Je n’ai pas de certitude mais, au nom de cette même démocratie, je pense que je m’y serais risqué.
Naturellement je peux comprendre de l’hésitation des uns et des autres à franchir le seuil d’un des 30 bureaux de vote (du PS) à TOULOUSE et d’y déposer implicitement un geste de sympathie vis-à-vis d’un de ses représentants ; quelques esprits soupçonneux pensent qu’ainsi ils pourraient être marqués au fer rouge avec cette étiquette collée au revers de leurs vestes d'autres imaginent que cette élection sera tout aussi truquée que la nomination de la secrétaire générale au congrés de REiMS.
Je tiens à évacuer ces sujets ; les courants de pensées des candidats sont larges (et le tronc commun étroit). Prenez à la gauche du PS la représentante du courant « officiel » Martine AUBRY (1); il s’agit d’une candidate située à des années lumières d’Emanuel VALLS (autres candidats au primaire, ne l’oublions pas). Ce dernier étant plus proche de François BAYROU que de J.L. MELENCHON. Vous me suivez ?
Donc, aujourd’hui, au travers du PS se retrouve des hommes et des femmes aux idées parfois très nuançées mais, et c’est cela l’important, empreints d’un humanisme social qui, in fine, reste le plus petit dénominateur commun à ce courant de pensée.Ce vote vous identifie seulement dans un courant progressiste et social, rien de plus. N'ayez donc pas de crainte sur la portée relative de ce geste démocratique. Quant à GUERINI il est aujourd'hui (enfin) hors jeux...et j'ai la naïveté de croire que le cassoulet est plus sain et digeste que la bouillabaisse.
CASSOULET’LAND est en France un cas à part pour au moins deux motifs :
C’est ici, en terre radicale, que les candidats viennent tester la France profonde. François MITTERAND est venu terminer son tour de France avant de se voir confier le poste suprême. Un passage nécessaire mais aussi un sondage grandeur nature du degré d’audience des candidats… L’occasion de rappeler que nous étions à cette occasion plus de 35 000 spectateurs; un chiffre à comparer à ceux de la candidate de Solférino à la halle au grains, soutenu par notre bon maire et son staff (qui n'en loupent pas une...).
C’est donc en nos terres que l’on vient tester ou conforter les axes majeurs d’une campagne ; les primaires, à CASSOULET CITY, apportent à la gauche ce retour d’informations nécessaires à conforter les stratégies d’une victoire attendue.
Mais, et c’est une forme de triste privilège, c’est aussi à TOULOUSE que perdure le plus grand paradoxe électoral Français.
En effet, notre bonne ville a régulierement été à contre courant du pouvoir central. Rares sont les périodes ou les élus de notre cité restent en concordance avec le gouvernement. Cet anachronisme est troublant mais surtout, hélas, sanctionne durablement notre développement. C’est bien connu, depuis COLBERT le pouvoir central flatte et soutient ses affidés. Les seules courtes périodes ou les équipes locale étaient en harmonie avec le pouvoir central sont là pour démontrer tout le profit que l’on peut tirer de cette complémentarité….C’est un des point qui nous différencie de notre voisine BORDEAUX où les vestes sont faites d’un tissus souple -parfois même réversible- qui donne des aides ailes à la ville.
C’est ce dernier point qui devrait inciter jusqu'au partisans de la droite régionale à se déplacer aux primaires socialistes.
Voir, et pousser la gauche vers une victoire Elyséenne, est le signe irrévocable d’un changement programmé, à moyen terme, de l’exécutif local… Rien que pour cela, la primaire socialiste mérite d’un large déplacement vers les urnes. Non ?
Tout cela pour dire qu'il importe de ne pas laisser seuls les militants locaux, choisir leurs candidats ; les primaires sont ouvertes à tous et toutes (des encartés aux sympathisants mais pourquoi pas aux opposants).
Il importe de participer à l'évolution d'un courant officiel bien trop rigide à l'évolution de notre société en général et de TOULOUSE en particulier. Heureusement la gauche ce n'est pas (que) P. COHEN ; il est indispensable de savoir faire la différence et d'indiquer au futur candidat que l'électeur local est ouvert et progressiste. N'en déplaise à une majorité de cadres d'une fédération très "cassoulet" prompt à servir la tambouille à l'électeur.
(1)citée ici en premier par déférence eu égard au sexe et à son rôle de ex-future Secrétaire Générale du PS