Death Road

We Heart it

La semaine dernière, j’ai eu mon premier rapport face à la mort. J’ai effectivement cette chance de n’avoir jamais perdu quelqu’un de cher, de n’avoir jamais ressenti cette détresse associée à l’idée de ne plus jamais revoir cette personne.

Ce garçon, je le connaissais à peine à vrai dire. Rencontré l’été dernier lors du 14 juillet bal-de-village, il est venu, sourire aux lèvres, me faire du rentre dedans. Il m’a fait rire avec sa dégaine de surfeur au milieu des tracteurs. Nous nous sommes revus plusieurs fois, par hasard, parce qu’encore une fois, j’ai catalogué ce grand blond dans la catégorie « dangereux » et que même si j’avais un peu envie, que si j’étais beaucoup flattée, je n’ai pas donné suite et nous nous sommes perdus de vue.

Parti faire la saison en Martinique, il a succombé à un accident de plongée, à 25 ans, et laisse une maman éplorée et une petite orpheline derrière lui.

Suite à ce drame, j’ai pu suivre les témoignages de ses proches et me rendre compte combien les apparences sont souvent trompeuses. Derrière ses muscles de frimeur se cachait apparemment un coeur d’or, un athlète, un passionné, un mec qui a des épaules sur lesquelles se reposer et qui donnait du sourire aux personnes qui l’entouraient.

C’est là que cette histoire prend tout son intérêt : Pourquoi toujours avoir peur de ce qui peut se passer ? Pourquoi se maltraiter l’âme avec des histoires qui sont juste ridicules par rapport à la perte d’un être à qui l’on tient ? Pourquoi attendre que l’absence se crée pour avoir envie cette fois de participer ?

J’ai beaucoup relativisé ces derniers jours et j’avoue que je me suis beaucoup trompée. Mais j’ai la chance de pouvoir recommencer…

Quand je pense que plus jamais je ne recroiserais ce visage… Repose en paix !