Elle a adoré !!!
Mais elle va vous le dire elle-même, je lui laisse la parole...
Le sabre de sang 1 et 2
Lesabre de Thomas
Je ne suis pas une fondue de la Fantasy et dès lespremières pages j’ai un peu frémi. Zut ai-je pensé, me voici dans unremake de la planète des singes, des humains faits prisonniers par des créatures animales douéesd’intelligence qui vont subir le même sort que celui réservé aux animaux dansle monde dit civilisé. Et puis….nonfinalement, c’était juste une mise en bouche pour planter le décor. Avec Thomas Geha, noussurvolons toutes les civilisations, les anciennes, qui nous plongent dans lepassé glorieux des combats, victoires et défaites et les actuelles, qui nousdonnent l’impression de voyager en pays de connaissance. Au fil des pages nous retrouvonstoutes les ethnies et leurs caractéristiques, le tout mêlé à des réflexionsd’un certain humour. L’écriture de Thomas est amicale, moderne, en cela il sedémarque des autres auteurs de Fantasy. Son don pour transformer certainesexpressions ou dictons connus de nos jours à la sauce Shao nous arrache souventun sourire. J’ai adoré entre autres « ronds comme des boulescarrées » ainsi que « Chacun chez soi et les fjarks seront biengardés » car Thomas a su dépasser la base immuable du Fantasy,« médiévale à tout prix », pour nous emmener dans son monde à lui. Qui plus est, il ne se contentepas d’écrire une histoire à faire lire,il prend le temps de nous la raconter. On ne lit pas Thomas Géha, on l’écoute. Il nous prend à témoin de sesréflexions et attendrait presque notre avis et nos suggestions. J’ai aimé sonton léger, complice qui met aussitôt le lecteur à l’aise et l’installe à sescôtés, tout ouïe.
Tome 1Tiric Sherna
Tout le long du roman, je suisrestée accrochée aux basques de Tiriccomme son ombre. Je ne l’ai pas lâché d’une semelle, et Dieu sait qu’il nousfait courir. Thomas relie le lecteur à son héros par un fil invisible maissolide. J’ai souffert de ses blessures récoltées dans les arènesqivhviennes, respiré les vapeursméphitiques dans sa geôle du palais impérial, tangué avec lui sur l’Arbigande. J’étais même assise à ses côtés sur sacouche de paille dans l’auberge quand il attendait le retour de la bellereptilienne qui a sauvé sa vie et celle de ses compagnons Kardelj et Apéô. Etpuis enfin, après la révélation de la création du sabre de sang en début deroman, un sabre maudit et sa découvertepar Tiric à la fin du premier tome, le drame, celui que l’on refuse mais quel’on doit accepter.
Tome 2Kardelj Abaskar
Je voudrais même dire Tome 3 carj’aurais bien aimé que Thomas Geha nous gratifie d’un graaaand tomeintermédiaire. Pourtant je râle souvent en lisant des textes dilués ou bourrésde digressions qui transforment un simple roman en pavé et obligent à acheterun tome supplémentaire pour connaître enfin le dénouement. Ce procédé pousse lelecteur à sauter des pages, ce qui est très désagréable. Avec Thomas, ce n’estpas le cas. Je lui en veux un peu d’avoir fait l’impasse sur l’ascension deTiric dans ses conquêtes, sur quelques manifestations de son sabre magique etdestructeur. J’aurais voulu savoir quels arguments ou quels artifices il autilisés pour convaincre la belle reptilienne aux yeux violets de s’allier àlui jusqu'à envisager leur mariage. Il me manque beaucoup de détails que l’ondevine certes à travers les infos distillées par Kardelj mais qui, sousl’écriture de Thomas, auraient été magnifiques à lire. Dans ce tome 2, Tiric est trèsloin, presque en filigrane et je le regrette, il nous faut arriver presque à lafin pour le retrouver et assister enfin à sa déchéance.Bon, tant pis, je me suis régaléeavec ce tome 2, même si les différents chapitres dans un ordre particulierm’ont un peu gênée au début. Puis-jeavouer que je l’ai préféré au tome 1 qui pourtant m’avait séduite. L’histoirede Kardelj et de ses sinueux, de ses péripéties à vous couper le souffle, cellede tous ceux qui l’accompagnent et sont promis à d’incroyables aventures, noustiennent en haleine. J’ai aimé tout ce que l’esprit de Thomas a inventé et misen scène, ses magies, ses effets surprenants, jusqu'à cettenaissance plutôt inattendue qui fera de Kardelj un être plein de tendresse. Ons’attache à tous ses personnages et là je pense particulièrement à cettedernière Rimaol qui m’a tant émue et donné envie de la protéger et la caresser.
Mais avec Thomas Géha, rien n’estjamais perdu et les miracles auront bien lieu.
Nicole Provence, auteur.