Le rapport, intitulé "The Bitterest of Agonies: End enforced disappearances in Pakistan", rendu public à l'occasion de la Journée internationale des personnes disparues, met en exergue les souffrances qu'endurent les centaines de personnes arbitrairement arrêtées et détenues dans des lieux secrets au Pakistan depuis la fin de 2001, lorsque le pays est devenu un des principaux alliés des États-Unis dans leur "guerre contre le terrorisme".
On ignore toujours où se trouvent toutes ces victimes.
Les personnes accusées de participation à des actes de terrorisme et les opposants politiques au gouvernement pakistanais – tels que les membres des groupes nationalistes sindhis et baloutches – sont, parmi d'autres, de plus en plus souvent victimes de disparition forcée.
Amina Masood Janjua, l'épouse de Masood Ahmed Janjua, n'a pas revu son mari depuis l'interpellation de ce dernier en juillet 2005, au cours d'un trajet en bus à destination de Peshawar. Elle a déclaré à Amnesty International : "Il ne peut rien vous arriver de pire. Si quelqu'un meurt, vous pleurez, les gens vous consolent et, au bout d'un certain temps, vous l'acceptez ; mais si quelqu'un disparaît, vous ne pouvez même plus respirer, c'est la pire des souffrances."
"Il appartient aux autorités pakistanaises de faire cesser d'urgence la pratique répandue de...