Magazine Côté Femmes
J’aime les week-ends. Me réveiller sans contraintes. Traîner paresseusement dans la maison. Le thé rituel des fins de semaine, de préférence un thé Russe, ou alors un Cashmere, et, encore endormie, plonger dans l’arôme délicat qui se dégage par volutes de mon mug. J’adore le thé, je rêve d’une boîte-à-thé remplie de plein de sachets différents, pour pouvoir choisir indéfiniment. J’aime me pelotonner dans mon canapé, douillettement, pour pouvoir m’étirer langoureusement et sortir un pied ou un poignet hors de la chaleur diffuse du plaid. J’aime cette sensation de temps suspendu. Avoir le loisir de feuilleter revues et catalogues. Rien d’urgent. J’aime que Chéri soit là, ces matins, et soit pris des mêmes envies de paresse. Que nous fassions chacun ce qui nous plaît, doucement, sans jamais être bien loin l’un de l’autre. A portée de regard, de doigts ou de voix. J’aime que le téléphone reste muet, pour nous laisser dans cette bulle atemporelle. Je préfère qu’il pleuve ou qu’il vente, que dehors soit gris, comme pour appuyer le fait qu’on reste au chaud, bien au chaud chez nous. C’est le moment de faire les mille et unes petites choses qu’on remet au week-end. C’est aussi le moment de ne pas les faire et de préférer siester devant un vieux feuilleton cent fois rediffusé J’aime imaginer le futur proche, la vie ensemble, une maison, un bébé, un chien. J’adore imaginer les futurs week-ends, à deux, trois ou quatre. J’aime farfouiller dans les placards pour dénicher une plaquette de chocolat. Trouver de quoi faire un gâteau. Avoir le temps de coudre, de pailleter, de ganser de satin ou de piquer une fleur en tissu ; faire des choses de mes dix doigts. Dormir.