Québec aura bientôt droit à l’an un du Festival de cinéma de la ville de Québec, l’un des 2 nouveaux festivals de films à naître ou « renaître » à Québec en 2011-2012 (l’autre est « Les Rencontres cinématographiques de Québec » et se tiendra au printemps 2012). Le calendrier complet de programmation du FCVQ devrait être disponible la semaine prochaine, toutefois ce qu’on nous annonce jusqu’à maintenant semble fort prometteur.
En participant à un concours sur Twitter, j’ai gagné des billets pour assister à une présentation hors festival du premier film de Charles-Olivier Michaud (oui, oui, le même réalisateur que Sur le rythme!), Snow & Ashes. Ici on est loin des chorégraphies et du beau Nico Archambault, on parle plutôt d’un film TRÈS indépendant réalisé en grande partie à Québec, et qui a pu voir le jour grâce à la généreuse implication d’un paquet d’amis, de membres de la famille et de partenaires financiers qui croyaient en ce film. Leurs efforts ont d’ailleurs portés fruits, Snow & Ashes ayant été diffusé dans plusieurs festivals internationaux, avant même sa sortie au Québec.
L’histoire débute alors que Blaise, journaliste, revient à Québec après un séjour mouvementé en zone de guerre. On le retrouve hospitalisé et amnésique, n’ayant aucun souvenir de son retour au pays et surtout ignorant ce qui est arrivé à David, son copain photographe qui l’accompagnait là-bas mais qui n’est toujours pas revenu. Au fil du récit on découvrira sous forme de flashback, ce qui s’est réellement passé lors de leur séjour.
Même si on parle d’un premier film réalisé sans grands moyens, on a droit a un scénario somme toute bien construit et des images qui n’ont rien à envier à certains longs métrages qui bénéficient de budgets gonflés à l’hélium. Pour avoir entendu quelques anecdotes de tournage après la projection, Charles-Olivier Michaud et son équipe ont fait preuve de beaucoup d’ingéniosité et c’est tout à leur honneur. Sans trop dévoiler de secrets, j’avoue avoir appris avec étonnement que les scènes qui semblaient avoir été tournées dans le fin fond de l’Europe de l’est, l’avaient plutôt été à quelques kilomètres de chez-nous, entre Québec et Sainte-Anne-de-Beaupré.
Même si mon intérêt a été soutenu jusqu’à la fin, j’ai tout de même certaines réserves. Quelques portions de l’histoire, surtout celles qui se déroulent à Québec, auraient gagnées à être resserrées. Des scènes avec la copine du photographe ou avec l’éditeur de David, auraient pu être peaufinées pour donner plus de relief au récit. Ce qui m’a le plus agacée toutefois, c’est l’utilisation de l’anglais (décision du réalisateur pour entre autres avoir la possibilité de faire voyager son film) alors que les protagonistes habitent à Québec. Peut-être est-ce parce que moi j’habite Québec? N’empêche qu’il m’était parfois difficile de ne pas décrocher, en voyant des endroits familiers peu habitués à flirter ainsi avec notre langue seconde.
Faites-vous votre propre opinion, Snow & Ashes sortira finalement ici en salle le 16 septembre prochain. En attendant, voici la bande-annonce.