La phrase que j’entends le plus depuis que j’ai ai au moins 12 ans : « oh un jour un tu verras, tu rencontreras celui dont tu seras vraiment amoureuse ».
Source: city-connect.org
Tante, amie traitre, collègue de travail, mère, caissière irascible, coiffeuse, chauffeur de taxi un soir de geignement alcoolique, prof – non aucun prof ne m’a jamais fait une telle remarque, ça fait au moins un sujet sur lequel ils n’ont rien à dire…
Toutes cette ribambelle de personnes disparates, d’horizons éparpillés, toutes sans exception ont oublié une seule chose unique : depuis quand est ce que le fait d’éprouver des sentiments amoureux fait-il changer de clan ? Parce qu’au fond, c’est bien ce dont il s’agit, le fameux clan implicite et sournois duquel on sort pour ne plus jamais ressortir… ou si peut-être après 40 ans, un divorce, trois marmots ado et une expériance de pygmalion plus tard.
NB : Je préfère utiliser « pygmalion » à « cougar » par souci de souligner la vocation formatrice de la divorcée susdite.
Être une fille rangée
C’est comme s’il était gravé cette loi dans le marbre « toute jeune fille une fois son saoul de folie imputable à sa jeunesse comblé devient une fille rangée, aimante et dispensatrice de ragout dominical. »
Cette position de fille rangée, en couple, implique que l’on devienne douce, aimante et comblée. Et qu’en est il des douces folies , des folles aventures ? Envolés ces moments d’abandon et d’insousciance, ces débordements appartiennent au passé que cela ne tienne.
La fille rangée boit gentiment un verre avec son amoureux, va au cinéma le samedi et dans la famille le dimanche, elle irradie du bonheur d’être deux quand je me demande avec quel homme vais je bien pouvoir porter ces bas Chantal Thomas.
Personne n’est vraiment Samantha Jones
Toute fanatique de Sex and the City a choisi son avatar il y a plus de 10 ans, avant que le sac selle ne devienne un hit, avant même que les Hayden soient à la mode. Charlotte, la douce, Miranda la rousse, Carrie, la chieuse oups pardon l’indécise et Samantha la croqueuse d’homme. 4 parcours et 4 personnalités types auxquellles s’accrocher comme des noyées du PAF.
Samantha Jones mange plus d’hommes que de calorie dans sa luxuriante vie, faite de déjeuners en terrasse et de soirées haut perchées. Quand elle aime enfin, elle s’ennuie de son existence jet set et désinvolte. Mais n’est-elle pas pour autant une brillante carriériste ?
Au final, les Samantha Jones ne s’oublient pas dans la fusion de la vie à deux, indépendantes, elles ne choisissent pas, elles ont choisi mais elles ne sont pas seules et décaties comme les mal pensants pourraient le croire. Et puis si parfois, la pression sociale les fait sentir désieurse de passer dans le clan adverse, cela ne dure jamais bien longtemps, il y a toujours une nouvelle rencontre à vivre, une nouvelle aventure à traverser…