A l'aube de l'Humanité, dans le désert africain, une tribu de primates subit les assauts répétés d'une bande rivale, qui lui dispute un point d'eau. La découverte d'un monolithe noir inspire au chef des singes assiégés un geste inédit et décisif. Brandissant un os, il passe à l'attaque et massacre ses adversaires. Le premier instrument est né. En 2001, quatre millions d'années plus tard, un vaisseau spatial évolue en orbite lunaire au rythme langoureux du "Beau Danube Bleu". A son bord, le Dr. Heywood Floyd enquête secrètement sur la découverte d'un monolithe noir qui émet d'étranges signaux vers Jupiter. Dix-huit mois plus tard, les astronautes David Bowman et Frank Poole font route vers Jupiter à bord du Discovery. Les deux hommes vaquent sereinement à leurs tâches quotidiennes sous le contrôle de HAL 9000, un ordinateur exceptionnel doué d'intelligence et de parole. Cependant, HAL, sans doute plus humain que ses maîtres, commence à donner des signes d'inquiétude : à quoi rime cette mission et que risque-t-on de découvrir sur Jupiter ?
2001, A space odyssey (1968, 2h21), film britannique et américain réalisé par Stanley Kubrick, avec Keir Dullea, Gary Lockwood, William Sylvester…
Après l’excellente revue du cycle d’Arthur Clarke par Pitivier, j’ai sauté le pas et j’ai regardé le film
Kubrick prend son temps. Le rythme est lent, calme. Et pourtant, ça bouillonne. Sûrement, avec un peu de patience, le puzzle se met en place. Même si chaque « tableau » marque une époque bien particulière, la trame reste similaire comme si l’existence tournait en boucle. De ce point de vue très cynique, Kubrick ne dresse pas un portrait très reluisant des hommes qu’ils soient préhistoriques ou habitants du futur. Il y est toujours question d’une prise de pouvoir, de machinations, de secrets. Et puis, il y a cette scène finale qui plonge le spectateur dans un tourbillon lumineux et sonore.
Bien sûr, techniquement le cinéma a fait de grands progrès (quoique, sont-ce des progrès ?). Ceci dit, le propos me semble bien éloigné de ce genre de considérations. Le cœur de l’œuvre est ailleurs. Je ne vais pas m’amuser non plus à analyser l’œuvre de Kubrick. Je risquerais de me perdre en réflexions métaphysiques qui n’apporteraient rien. En revanche, ce qui reste possible, c’est de rendre un vibrant hommage tant aux scénaristes (incluant donc Arthur Clarke) et au réalisateur cité.
2001… est un ensemble riche. Il fait partie de ces chefs d’œuvre de la Science Fiction et du cinéma en général. Certes, il est contemplatif, mais il est aussi terriblement inventif.
note :
Les Murmures.