Membres de l'Union européenne, c'est cette dernière qui désormais se trouve en premières lignes face à la Russie, ses craintes, ses susceptibilités et ses revendications. L'événement sportif n'est pas anodin, au moment où la Pologne qui préside le Conseil de l'Union européenne tente de mettre en place un partenariat oriental qui concerne six pays candidats à un rapprochement avec Bruxelles: l’Ukraine, la Moldavie, la Biélorussie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie pour leur faire bénéficier d'une aide financière de 700 millions d’euros jusqu'en 2013, ainsi qu’une aide à la sécurité énergétique et aux déplacements vers l’Union européenne sans visa. Il en a d'ailleurs été largement question la semaine dernière à Sopot sur la mer Baltique lors de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne. Profitons-en pour rappeler qu'à cette occasion, le président bélarus Loukachenko s'est engagé à libérer les prisonniers politiques emprisonnés depuis les dernières élections de la fin 2010 auprès du ministre bulgare des Affaires étrangères exprimant ainsi sa volonté de se rapprocher de l'Union. En Europe, le dernier dictateur ne peut se passer de partenaires commerciaux.
Dans le cadre du partenariat oriental qui tient tant à cœur aux anciens pays du bloc de l'Est, confère la présidence hongroise de l'Union de la première partie de 2011 et celle de la Pologne en ce moment, des pays comme la France qui prend mal en compte les peurs ancestrales de ces mêmes pays, craignent pour leurs relations entre l'Union européenne et la Russie, mais surtout pour Paris, pour ses accords économiques entre Gaz de France et Gazprom, qui ne manifeste pas, loin s'en faut, un enthousiasme débordant pour le dit partenariat allant jusqu'à menacer les pays engagés comme non seulement la Pologne mais aussi la Suède.
On l'a compris, au sud comme au nord de l'Europe, cet EuroBasket2011 a des conséquences politiques. Ainsi, en Macédoine et alors que le pays fête ses 20 ans d'indépendance sur fond d'importants problèmes intérieurs liés à un pouvoir politique de plus en plus omnipotent, les joueurs de basket ont non seulement gagné face à la Croatie, la Finlande, la Bosnie-Herzégovine mais surtout contre la Grèce. S'il y a des victoires plus délectables que d'autres, celle-ci en est une pour les Macédoniens qui n'ont pas hésité à la qualifier d'historique. Les relations entre les deux Etats sont tendues, la Grèce refusant toujours de reconnaître le nom de « Macédoine ». Combat d'arrière garde qui bloque néanmoins les tentatives de négociations de Skopje pour présenter une demande officielle de candidature d'adhésion à l'Union. Comme quoi cet EuroBasket2011 a des portées qui sont autres que de simples exploits sportifs.
Une fois n'est pas coutume, parlons sport et plus particulièrement de basket ou comment le spor...