Il ne s’agit pas du film de cinéma (qui sera très bientôt projeté à Marcq au Colisée Lumière, précédé d’une critique flatteuse) mais de la rentrée 2011.
1. Lorsqu’il a racheté le quotidien « Le Monde » avec Xavier Niel et Matthieu Pigasse, Pierre Berger, milliardaire « de gauche » a déclaré vouloir faire de ce qui fut un grand journal de référence une machine de guerre contre la réélection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République.
Nous y sommes, et la sortie du livre publié par 2 journalistes du Monde sous le titre « Sarko m’a tué » en est une parfaite illustration : « on » a créé un buzz médiatique en écrivant que l’infirmière aurait déclaré à la greffière qu’elle aurait vu des enveloppes pleines de billets….et on veut accréditer l’idée que le candidat Sarkozy recevait des fonds illégaux en liquide.
Heureusement, l’affaire se dégonfle le lendemain quand la dite infirmière dément formellement dans une autre publication « de gauche », Marianne, les propos qui lui sont attribués dans le livre. Alors, « on » tente de relancer l’affaire avec les enquêtes téléphoniques qui ont permis d’identifier le fonctionnaire indélicat qui alimentait les rumeurs de « l’affaire Bettencourt ».
Mais entre le retour de DSK, l’état de santé de Jacques Chirac, le Médiator et la reprise de la crise financière mondiale, une bulle médiatique chassant la précédente, pour le moment ces remugles semblent remisés jusqu’au prochain épisode, la prochaine offensive, notamment du Monde, contre le Président de la République.
2. Nous sommes prévenus : tous les coups seront permis, alors même que les français sentent bien que la vraie guerre n’est pas celle d’un certain nombre de médias contre le Président Sarkozy, dont l’échec à l’élection présidentielle ne résoudrait aucun des problèmes de la France, bien au contraire, mais celle que nous mènent nos « créanciers dealers », entre les mains desquelles les « drogués à la dette » que nous sommes collectivement devenus, sont prisonniers.
Remarquez bien que ceux là même qui, au plus fort de la crise de 2009, trouvaient que le plan de soutien était insuffisant, stigmatisent aujourd’hui l’envol de la dette française due à ces mesures de sauvegarde, dans l’urgence, des avoirs et de l’épargne des français et des européens : le jour où on mourra de ses contradictions, il n’y aura plus personne sur la Terre !
En réalité, nous sommes à l’échéance, comme le titre François de Closets pour son dernier ouvrage, et la France, comme la plupart des pays occidentaux, les Vieux Pays Développés, doit se désintoxiquer, individuellement et collectivement, de son addictionà la dette.
3. Aujourd’hui, les dépenses publiques excédent les recettes publiques de 25%, les recettes ne couvrent les dépenses qu’à hauteur des ¾, et le poids des annuités d’emprunt étouffe les possibilités de relance économique. Il faut donc fermer le robinet des déficits publics et rembourser progressivement intérêt et capital pour retrouver notre liberté d’action et notre indépendance vis-à-vis de nos créanciers et des fameux marchés financiers.
Nous empruntons aujourd’hui 1 milliards d’euros par jour ouvrable, 250 milliards d’euros par an. D’où croyez vous que nous tirions tout cet argent ? Pas de surplus de richesses produites par l’économie réelle, puisque la croissance économique est pour le moins atone ! Nous les empruntons sur les marchés financiers mondiaux, en invitant, par exemple, les pays exportateurs de pétrole et les Grands Pays Emergents à nous prêter de l’argent en achetant des titres émis par l’Agence France Trésor, représentant la dette nationale, et en les remerciant de ne demander, pour le moment, qu’un taux d’intérêt encore modéré.
Si nous voulons faire la nique aux marchés financiers, faisons comme l’a fait dans les années 60 le Général de Gaulle : apurons la dette française ! C’est aussi parce qu’il avait remboursé la totalité des dettes françaises vis-à-vis des Etats Unis qu’il a pu leur tenir, à Phnom Penh un langage de vérité.
Et pour apurer la dette en jugulant l’hémorragie des déficits publics, observons les chemins difficiles et douloureux suivis par les canadiens ou les suédois quand ils ont été rattrapés par l’ampleur de leurs déficits et de leurs dettes : chacun de ces pays a conduit un plan vigoureux et rigoureux de réformes de l’Etat et des administrations pour ramener l’action publique à la hauteur des moyens publics et non plus à celle des « besoins publics », par nature illimités.
Ne nous y trompons pas : les actuels débats sur les mesures de rigueur ne sont qu’un tour de chauffe, et l’échéance viendra très vite, après les élections de 2012, quelque en soient les résultats, à moins que l’Histoire ne s’accélère et que l’incendie économique mondial, que l’on croyait circonscrit, ne reparte de plus belle.
Certes, le pire n’est jamais sur, mais il n’est jamais inutile de l’envisager.
Francis Babé