Maria Van der Hoeven, la nouvelle directrice exécutive de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), réclame des « réponses » et des plans de sortie plus clairs aux pays renonçant au nucléaire. En effet, qu’on le veuille ou non, la sortie du nucléaire est difficile à réaliser dans les faits.
Maria Van der Hoeven a interpellé les chefs d’Etats ayant annoncé leur volonté de sortir du nucléaire: « si vous voulez abandonner le nucléaire, ma question est: comment allez-vous faire face à la demande croissante d’énergie quand vous renoncez à l’une de vos sources ? »
La directrice de l’AIE a notamment évoqué le cas de l’Allemagne, dont l’abandon du nucléaire d’ici 2022 pourrait avoir des conséquences au niveau européen, avec des hausses de prix et une augmentation des importations d’énergie à l’étranger.
« Si vous réponse est: on va utiliser les énergies renouvelables, alors ma question est: comment ? Comment allez-vous accélérer leur développement ? » a-t-elle demandé.
En France, le ministre de l’Industrie et de l’Énergie Eric Besson a récemment annoncé que le gouvernement avait chargé une commission d’étudier d’ici janvier les scénarii énergétiques envisageables dans l’Hexagone d’ici 2050. Parmi les éventualités étudiées, un recul ou une sortie progressive du nucléaire.