Un jeune chômeur a été brûlé, jeudi 8 septembre, au cours d’importantes manifestations qui ont secoué la ville de Ouargla. Les jeunes de cette ville du Sud sont sortis dans la rue pour dénoncer la non?publication de la liste des bénéficiaires d'emplois, selon Tahar Belabes, porte?parole du Comité national pour la défense des droits de chômeurs. Les manifestants dénoncent les promesses non tenues par les autorités en matière d’emploi, selon eux.
La victime avait en sa possession une bouteille d'essence et menaçait de s'immoler, selon l'un des participants aux manifestations. Le jeune homme s'était brûlé au niveau de la poitrine et des jambes quand les forces antiémeute ont usé de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants. « La personne est en bonne santé. Elle vient de sortir de l'hôpital », a ajouté Tahar Belabes.Selon les mêmes sources, les manifestations se sont déclenchées dans plusieurs communes à Ouargla, à l'image du quartier où se trouve la direction régionale de l'Anem. La route principale reliant Ouargla à Hassi Messaoud et Ghardaïa a également été le théâtre de manifestations. Le mouvement de protestation le plus important a eu lieu à Sidi Aâtba, où se trouve le carrefour reliant Ouargla à Hassi Messaoud et Ghardaïa. C'est là que le jeune s'est brûlé. « Les événements pourraient connaître une nouvelle évolution dans la soirée de jeudi », ajoute un témoin.La ville de Ouargla a connu plusieurs manifestations organisées par des jeunes sans emploi pour protester contre l'indisponibilité de postes en dépit de l'existence de plusieurs entreprises pétrolières dans la région, dont des multinationales. Le ministère du Travail avait envoyé, il y a quelques mois de cela, une commission à l'Agence nationale de l'emploi pour enquêter sur la manière dont sont distribués les emplois disponibles et sur les causes de l'augmentation du taux de chômage dans la région. Le résultat tarde encore à venir.