Comme de nombreuses régions d’Indonésie, Bali se caractérise par la beauté de ses paysages, l’agrément de son climat, l’originalité de sa culture. L’île, située entre Java et Lombok, est la principale destination touristique de l’Indonésie qui compte, pourtant, quelque 17.000 îles, d’innombrables plages, de nombreux récifs de coraux, une très riche biodiversité tant marine que terrestre et de multiples volcans.
A Bali, tout est sacré !
L’île, qui présente l’originalité d’être la seule île d’Indonésie à être restée essentiellement hindouiste, regorge d’êtres surnaturels, de dieux et de fêtes. Pour en ressentir la magie, vous devez pénétrer les villages et les temples. Toutes les forces de l’univers sont nourries d’offrandes (faites uniquement par les femmes) permettant la répartition équilibrée des énergies. On y retrouve les trois grandes divinités hindoues et le système déterminant des Castes :
- Vishnu : gardien qui maintient et protège l’Univers.
- Shiva : ascète érotique qui a le pouvoir de la destruction du monde mais aussi de sa recréation et de sa fertilité.
- Brahmâ : dieu créateur.
Même les volcans sont sacrés. Les randonneurs pourront gravir les pentes du mont Agung, point culminant de l’île, ou bien celles du mont Batur, toujours actif.
Que la fête commence
Les fêtes religieuses avec processions, cérémonies dans les temples et autres crémations participent à la magie de l’endroit. A Bali, il ne se passe pas une journée sans célébrer quelque chose ! Les villages et leurs habitants revêtent alors leurs plus beaux habits pour témoigner de leur attachement aux dieux (sortez les appareils photos !).
En se déplaçant sur l’île, l’on peut apercevoir une multitude d’autels placés près d’un arbre, d’une rivière ou encore à l’intersection d’un carrefour afin d’apaiser les mauvais esprits. Les temples les plus importants sont ceux de Besakih, d’Uluwatu et de Tanah Lot où étrangers et touristes assistent aux différents évènements.
La force des traditions
L’attachement aux traditions fait aussi la réputation de Bali : les diverses danses comme le Barong – qui doit son nom à l’animal mythique qui apparaît dans la danse, le Kecak – prononcé « Ketchak », le Legong – qui représente le ballet céleste de nymphes divines – et le Ramayana, captivent les visiteurs. L’on note, également, la musique très caractéristique, exécutée par le Gamelan, dédiée aux cultes et aux temples.
Vous l’aurez compris, si l’on va à Bali pour ses plages et son soleil, l’on y retourne pour sa vie culturelle intense et la beauté de ses paysages intérieurs, notamment ses temples et ses rizières en terrasses.
L’info en plus
Bali constitue la plus grande communauté hindouiste en dehors de l’Inde. Toutefois, l’hindouisme s’est développé différemment sur l’île indonésienne, si bien que ses habitants lui ont donné un autre nom : Agama Tirta. Ce terme signifie littéralement « science de l’eau bénite » ou « religion de l’eau sacrée ». C’est une religion plus près de la Terre, plus animiste (croyance en une âme, une force vitale). Ce sont les temples qui assurent la liaison entre les personnes et les dieux. Les Balinais ont, d’ailleurs, une très grande peur face aux esprits ou aux fantômes. Ils craignent qu’ils soient dissimulés sous l’apparence de chats noirs, de corbeaux ou de femmes nues !