Les Américains sont assis sur des zillions de dollars. Ne soyez pas étonné comme ça! Les individus et les sociétés possèdent plus de 10 000 milliards en liquidité. Des bons du trésor, des obligations à court terme et des CPG rachetables. De l’argent de côté, au cas où!
Le gouvernement Obama n’a plus de marge de manoeuvre, car il croule sous les dettes. MAIS, ne perdez pas de vue que la résilience américaine est une affaire CORPORATIVE. L’innovation, les grands projets, la mondialisation ET l’emploi sont historiquement issus des plans d’affaires et des citoyens.
Les «en cas » des Américains sont symptomatiques de l’ampleur de la crise vécue. Depuis 3 ans, les citoyens et les sociétés petites et grandes ont entrepris LE ménage que les républicains et démocrates n’ont pas eu le courage de faire. Ils ont coupé sérieusement dans le superflu, fait des mises à pied, réduit le cycle des comptes payables et recevables ET ont usé de leur imagination pour trouver des sources de revenus insoupçonnés. Ils se sont donc placés en situation VOLONTAIRE de surplus.
Avant de faire des projets coûteux à long terme, le citoyen attend des signes sérieux de reprise. Avant d’inscrire le plus vieux à l’université, de se racheter une maison ou de changer le mobilier de salon, le consommateur américain veut être rassuré. Il veut savoir s’il aura encore de quoi se loger et se nourrir demain.
Pour les entreprises, c’est pas mal la même chose. Avant de déployer quelques milliards en nouveaux produits, en nouvelles usines ou en projets d’expansions elles veulent obtenir l’assurance que le consommateur va suivre. Personne ne souhaite ravoir une récession en pleine figure! Pas maintenant. Le consommateur attend la stabilité d’emploi et les promesses de temps meilleurs et l’entreprise attend après lui. Bref, ça stagne!
Et si les sociétés attendaient AUTRE CHOSE?
GM, Chrysler, CITIGROUP, Bank Of America, AIG, Well’s Fargo…. et quelques autres ont bénéficié de l’aide de l’oncle Sam pour passer à travers la crise. Pourquoi pas Pfizer, Intel, WalMart, J&J, GE, Google…??? Je crois que quelques grandes sociétés américaines EXIGENT aussi de belles injections monétaires ou de jolis programmes d’embauche subventionnés AVANT de repartir l’engrenage économique. Non, mais c’est assez injuste! Si le système financier et quelques sociétés monstrueuses mal gérées peuvent obtenir l’aide de l’état, pourquoi pas seconder AUSSI celles qui ont réussi à maintenir des emplois?
Comme c’est ironique. On dirait un réflexe de socialiste!!! Eh oui, c’est aussi ça les États-Unis, le royaume des paradoxes! Le pays a été dévasté par les requins et maintenant les loups attendent du côté des moutons!
Le discours présidentiel de ce soir est très attendu par le milieu des affaires. Malgré l’inaction politique, l’Amérique a réussi à garder la tête hors de l’eau. Obama doit être très convaincu et convaincant. Sa réélection en dépend.