Les sondages, Ségolène Royal ne veut pas en entendre parler, mais ces mêmes sondages l'agace quand elle voit qu'elle est larguée par Martine Aubry et François Hollande, alors elle charge la mule:
«Le point faible de François Hollande, c'est l'inaction, assure Ségolène Royal. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ? » Quant à Martine Aubry, Ségolène Royal fustige sa méconnaissance des campagnes. «Sa seule expérience électorale, c'est une législative perdue en 2002. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n'est pas facile»
C'est dans le Figaro (oui je sais) d'aujourd'hui, les esprits s'échauffent, tout est bon pour rattraper le retard dans les sondages, on frappe fort.
Elle leur reproche également d'esquiver le débat. «François Hollande avait promis un livre sur son projet, il publie une compilation de discours et Martine Aubry se contente d'écrire une lettre aux Français», déplore-t-elle. Or, Ségolène Royal s'estime mieux préparée que ses adversaires. En coulisses, ils reconnaissent d'ailleurs à demi-mot que si elle avait eu ce niveau de préparation en 2007, la campagne aurait été différente.
Paf, tentative d'uppercut! Seule contre deux.
Un ancien lieutenant de Ségolène Royal pendant l'élection présidentielle de 2007 l'admet pourtant : «Elle fait une très bonne campagne des primaires.» Mais il le souligne aussi : « Le problème, c'est qu'elle ne réussit pas à lever les a priori négatifs qui pèsent sur elle . Dans la reconquête de l'opinion qu'elle a entreprise, il lui manque un an.»
Et oui, il est là son problème, elle a des a priori négatifs. A un an près, dommage pour elle.
En 2007, elle était à 1,8 millions de voies près.