Je fais partie de ceux qui souhaitaient depuis longtemps, la candidature de Martine Aubry. Depuis qu'elle a repris la direction du Parti Socialiste, suite au dernier Congrès à Reims, Martine a indéniablement su remettre ce parti en ordre de marche, et ce, malgré les nombreux obstacles qui se dressaient devant elle. Si la Première secrétaire du Parti Socialiste a su remettre le premier parti d'opposition sur la route de la reconquête, elle le doit d'abord à sa conception de l'engagement et de la politique. Martine Aubry est une femme qui tout au long de son parcours politique, comme ministre, Maire de Lille et 1er secrétaire du Parti Socialiste a démontré une détermination constante pour lutter contre les inégalités et les désordres sociaux provoqués par le système libéral.
Cette détermination lui a été précieuse pour se tenir à distance des approches égotiques, elle s’est consacrée à son rôle de première opposante à la politique de casse sociale et de discriminations conduite par Sarkozy. Face aux médias, elle a opposé une salutaire résistance et ne s’est pas détournée des règles adoptées collectivement privilégiant la construction du projet.
Parmi l'ensemble des candidats à la primaire, Martine Aubry est la mieux placée, non seulement pour battre Sarkozy, mais aussi basculer dans la France d’après, qui devra porter deux fers au feu : celui du redressement industriel et culturel et celui de la résistance aux vents dominants du libéralisme financier. D'une certaine manière, je dirais que certains (ou certaines) veulent être président et que Martine Aubry veut présider. C'est une différence de taille lorsque l'on pense aux enjeux que nous devrons relever si les français veulent bien nous accorder leur confiance.
Dans les prochaines semaines, vous aurez probablement l'occasion de croiser des militants sur le terrain, de participer à des réunions publiques. Je ne peux que vous inciter à venir débattre. Vous pourrez ainsi fonder votre choix sur des bases politiques et ne pas vous laisser intoxiquer par le rôle douteux des médias et des sondages qui ne veulent rien dire.
© Bruno Levy / Fedephoto