En voici les principales mesures :
1- Prohibition, sous peine de confiscation des avoirs et de perte de licence des établissements bancaires, de toute forme de spéculation par les établissements financiers avec l'argent de leurs clients ;
2- Fermeture des filiales des établissements financiers situés dans les paradis fiscaux, avec rapatriement obligatoire des avoirs appartenant aux ressortissants français sur le sol national, avec non opposabilité du secret bancaire ;
3- Séparation obligatoire des activités entre banques de dépôts et banques d'investissement ;
4- Mise sous tutelle des établissements bancaires exerçant sur le sol national, sans indemnité du trésor public, avec entrée dans le conseil d'administration de représentants du gouvernement, des usagers du crédit entreprises et ménages, et les salariés de la banque ;
5- Abrogation des pouvoirs des autorités administratives indépendantes chargées de la surveillance des institutions et des marchés financiers et transmission de leurs pouvoirs au Ministre de l'Economie et des Finances ;
6- Création d'une taxe sur les transactions financières de 0,1 % au plan national en cas de non création d'une telle taxe au plan européen, afin d'assurer le remboursement de la part de la dette de la République française constituée dans la crise financière ;
7- Obligation d'investir tout ou partie de l'épargne collectée par le système bancaire dans l'économie nationale ou européenne ;
8- Salaire maximum fixé par la loi des traders, courtiers et dirigeants des institutions financières.
9- Démantèlement des agences de notation en interdisant aux investisseurs institutionnels d'y avoir recours en les contraignant d'évaluer les risques par eux mêmes, et en punissant les conflits d'intérêts dont les agences sont coutumières.
10- Création de nouvelles normes comptables européennes aux exigences renforcées définies par la loi.
11- Interdiction des rachats d'entreprises par voie de LBO et contrôle par le Gouvernement des OPA sur nos entreprises industrielles en provenance de fonds souverains non européens ;
12- Effacement d'une partie du surendettement des particuliers en réduisant d'autorité et drastiquement par la loi les taux d'intérêt usuraires appliqués aux utilisateurs du crédit à la consommation, victimes des abus du système bancaire.
Ces mesures de démondialisation financière ont l'attrait à la fois de l'intransigeance, et du réalisme, car il arrive que l'intransigeance devienne le seul moyen réaliste de ne pas aggraver nos malheurs.
Etre réaliste aujourd’hui, c’est remettre en cause les préjugés néolibéraux sur lesquels toute une génération de dirigeants a construit sa formation intellectuelle, puis sa pratique gouvernementale.
Etre réaliste aujourd'hui, c’est ouvrir les yeux sur les nouveaux phénomènes et les idées nouvelles qui émergent, c’est être attentif aux mouvements profonds qui affectent la science économique, c’est accepter de s’affranchir d’une pensée dominante, naguère «pensée unique », qui nous a conduit à tant d’erreurs.
Etre réaliste aujourd’hui, c’est ne plus écarter d’emblée la radicalité dans un monde où l’exceptionnel succède à l’exceptionnel.
Je lance un appel aux Français qui m'écoutent : je vous demande un mandat dans ces primaires des 9 et 16 octobre pour me permettre de concrétiser, réaliser, instaurer ces mesures de démondialisation financière. Elles seront utiles pour construire ensemble la nouvelle France, et le futur nouveau monde.