Pub Dior : Charlize Theron retrouve Marilyn, Dietrich et Grace Kelly

La nouvelle pub Dior pour le parfum « J’adore » vient d’être dévoilée. L’enjeu était de taille, comment renouveler le clip qui tourne depuis maintenant 5 ans (et oui, on ne s’en lasse pas) d’une Charlize Theron faisant un classieux et mémorable effeuillage (pas martial du mannequin, travelling arrière et sexy soul de Marvin Gaye).

Pour relever le défi, la marque a fait appel au réalisateur Jean-Jacques Annaud qui a posé son équipe de tournage dans la galerie des Glaces de Versailles. Une ambiance donc très frenchy-luxe. C’est Beth Ditto et Gossip qui dame le pion à Marvin avec « Heavy Cross ». Et la rythmique du titre colle parfaitement à l’arrivée de la torride blonde Sud-Africaine qui, à la bourre, rejoint le back-stage où ses copines mannequins l’attendent pour ouvrir le bal. Un plan, sur les lunettes – Dior – qu’elle retire, un plan sur le sac – Dior (dernier né de la marque) – qu’elle refourgue sans ménagement à une quelconque assistante et, hop hop, on file s’habiller. En chemin pour enfiler sa robe -Dior -, Charlize prend le temps de faire la bise  à… Grace Kelly (qui fut une égérie de la marque) puis s’en va revêtir sa parure dorée. Petit regard sur le côté pour apercevoir Marlène Dietrich (dans sa pose mythique de l’Ange Bleu). Le regard que lance la (seconde donc) défunte égérie à la nouvelle est ambigu. J’hésite entre un : « mon regard bleu azur qui te déshabille avec élégance te rappelle qu’on a rencard après le défilé » ou, plus basiquement, « na, na na,  je suis plus connue que toi ». Charlize continue de se faire belle, tandis que la caméra traîne sur les robes vintage – Dior – que portent les copines. Vient alors un insert sur une voisine, dernière candidate de ce jeu de résurrection : Marilyn, la seule unique Monroe. Et là, bouffée d’inquiétude : mais Marilyn, c’est Chanel n°5, pas Dior. C’est quoi cet erreur de casting? Et lorsque Charlize entend la voix du plus célèbre des sex-symbols lancer un « Dior », elle se retourne tout aussi surprise. Sa réaction : murmurer (en off)  un « j’adore ».  Et là, nouveau problème d’interprétation : Charlize adore Marilyn et troquerait bien son rencard post-défilé avec la Dietrich pour la bouche pulpeuse de l’américaine ou, plus basiquement, elle adore, la bouteille et le parfum – Dior -, qu’il y a dedans? Pas le temps de s’appesantir car Charlize est prête et monte sur scène : nouveau pas martial pour un défilé – Dior (impossible de rater le néon) -, mais cette fois sans effeuillage.

Au final, si cette pub est matière à écrire une femslash avec casting de rêve, elle n’émoustille guère. Par contre, Dior fait un gros coup marketing en rappelant sa légende à coup de résurrections mythiques et se paye le luxe de narguer, avec la présence de Marilyn, la marque Chanel (précision : les ventes de « J’adore » ont détrôné en 2010 celle du « n°5″).

Pour le plaisir, la version d’avant (celle qui a permis à Charlize de rejoindre le firmament des  stars qui ont fait la mode) :

Et encore celle d’avant (qu’on a un peu oubliée mais quand même quoi…) :

source : Freaky Boho Chic