La France accumule actuellement les chiffres médiocres : l’estimation de croissance (déjà pas très élevée) a été revue à la baisse par la Banque de France pour le troisième trimestre, à 0.1%. Après un précédent trimestre à 0%, on peut donc s’attendre à une nouvelle stagnation économique. On attend la réévaluation de la croissance par le gouvernement qui continue de tabler pour le moment sur 1.75% en fin d’année, ce qui suppose un quatrième trimestre très vigoureux ; après tout, il y a parfois des miracles à Noël.
De leur côté, les créations d’emploi dans le secteur marchand se sont érodées, avec seulement 33.300 emplois créés en net dans les secteurs marchands non agricoles. Sur l’ensemble du semestre, l’économie a crée 111.600 emplois. Malgré ces créations, le chômage a très peu reculé (de 0,1 point au deuxième trimestre). Il touche à présent 9,1% de la population active en France métropolitaine, et le nombre de demandeurs d’emploi a continué de progresser, touchant en juillet un plus haut depuis dix ans. On se réjouira d’apprendre que le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a qualifié (avec humour ou cynisme ?) ces chiffres de « positifs » et « cohérents avec la baisse du taux de chômage« . Il souligne que « la mobilisation du gouvernement sur l’emploi est totale« , ce qui fait un peu peur.
Enfin, le déficit commercial s’est encore creusé en juillet, pour tutoyer gentiment les 6,46 milliards d’euros (données CVS), avec un rebond des importations, les exportations n’ayant progressé que très lentement en juillet. On notera que les importations de matériels de transports, de produits pétroliers raffinés et de produits informatiques et électroniques se sont renchéries sensiblement.
Les clignotants de l’économie ne sont plus tout à fait au vert.