Parfois, une petite vidéo vaut mieux qu’un long billet et celle-ci rentre dans ce cadre. Il s’agit d’une visualisation des échanges financiers réalisés au travers de Kiva, une plateforme permettant à des internautes de mettre en relation des emprunteurs et des prêteurs pour des microcrédits (à partir de 25$)…
Le service a été mis en place il y a six ans et a rapidement permis de financer des centaines, puis des milliers et bientôt des millions de prêts. La vidéo ci-dessous retrace visuellement l’historique de ces prêts, dans le temps, dans leur volumétrie et, encore plus important, trace échanges géographiquement.
Et là, on s’aperçoit très clairement que les prêteurs se trouvent majoritairement dans les pays riches, et les emprunteurs dans les pays pauvres.
Kiva aura donc permis, de façon concrète, à des millions de personnes, dans les pays pauvres et émergents, de trouver un financement et de démarrer une activité économique. C’est une façon palpable de participer au décollage de ces pays, en outre bien plus efficace qu’une aide humanitaire internationale au travers des canaux d’organisation étatiques ou méta-étatiques (je conseille à ce sujet la lecture de l’Aide Fatale de Dambisa Moyo).
Quand on sait, de surcroît, que ces emprunts sont recouvrés à plus de 98%, on s’évitera la comparaison avec certains prêts immobiliers « primes », « subprimes », ceux de collectivités territoriales et tant d’autres, plus coûteux, plus larges et plus … risqués.
Kiva est de facto un exemple parfait de ce que les nouvelles technologies d’un côté et la libre entreprise permettent de réaliser. En quelques années, cette organisation et cette plateforme auront permis de prêter plus de 200 millions de dollars qui auront directement participé à l’essor de l’économie locale de pays en voie de développement.
Bien évidemment, les micro-crédits ne sont pas la solution ultime, loin s’en faut. Mais il n’en reste pas moins que ces prêts, cette méthode et cette plateforme fonctionnent, très factuellement et démontrent là encore la puissance du capitalisme : il aura permis l’émergence d’internet, son développement, et maintenant, les capitaux amassés dans les pays riches servent ainsi, directement, à créer des richesses nouvelles dans les pays pauvres.
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