Le tout premier comics que j’ai pu avoir entre les mains (dans la salle d’attente d’une dermatologue, oui je sais c’est glamour) et que j’ai pu lire est The Flash #308 par Carmine Infantino et Cary Bates, (publié en avril 1982 en v.o.), cela a été un véritable choc visuel pour moi (et je pense que c’est pour ça que je suis devenue une DC Girl).
C’est plus précisément en 1985 que j’ai pu découvrir cette merveille, publiée en France chez Artima/Aredit une maison d’édition spécialisée dans les petits formats et qui a publié un très grand nombre des titres DC des années 60 à 80, plus certains titres Marvel délaissés par Lug. J’avais 9 ans.
Cette même année, en voulant me faire plaisir et parce que j’avais déjà des « goûts bizarres », mon père m’acheta pendant l’été dans une librairie qui soldait ses livres pour les vacances ceci :
La Marque Sanglante a été publiée en réalité en juillet 1981 (en France) dans la collection « Il est minuit » (ou pour être plus pointue Artima Color DC SuperStar) toujours chez Aredit, je me souviens avoir lu cette bande dessinée une bonne centaine de fois, contrairement à Flash que je n’ai jamais possédé en fin de compte (j’aurais dû le voler tiens !). Constitué de 15 petites histoires toutes plus passionnantes et effrayantes les unes que les autres, mon jeune esprit a été marqué à jamais par les dessins de Carl Wessler, dans une ambiance très EC Comics (cette bande dessinée fait en fait partie de House of Mystery, la série horrifique publiée par DC, où ont œuvré les plus grands, de Neil Gaiman à Bernie Wrightson, et qui a aussi eu le « génie » de publier la série Elvira’s House of Mystery, vers la fin des années 80, sachez qu’Elvira est une de mes déesses mais ça c’est une autre histoire…)
Bref, tout ça pour dire que beaucoup d’entre vous ont été élevés et nourris aux publications Lug (avec le titre Strange en première ligne) et dont on parle régulièrement avec nostalgie par le biais de livres (Nos années Strange à paraitre) ou de documentaires (Marvel 14 Les super héros contre la censure) mais qu’en est-il d‘Artima/Aredit ? A ma connaissance aucun livre n’a été publié, aucun documentaire tourné sur cette maison d’édition qui a pourtant débuté dans les années 40.
Ben oui quoi, parce que moi je ne suis pas une fille de Strange (sans blague), je suis une fille d’Artima pigé ?