Le salon international référence des influences maison tient son salon de rentée du 9 au 13 septembre à Paris Nord Villepinte. Avec cette année, un thème fort, une tendance sociale profonde : la singularité.
L’uniformité de masse ne fait plus l’unanimité. Si les communautés, les réseaux sociaux, les clubs et autres regroupements n’ont jamais été aussi en vogue, le besoin de reconnaissance qui l’accompagne, qui peut-être en découle, est une vague de fond mondiale.
L’individualisme n’existe plus, les frontières tombe, et devant l’immensité du monde connecté, la personne ne se tait pas, ne se fait pas toute petite, au contraire, elle crie son envie de vivre et d’être reconnue.
Maison&Objet ouvre ses portes à ceux qui cajolent les singularités, aiment les particuliers, bichonnent les excentriques, dorlotent les originaux, accompagnent les excentriques. Bref, M&O accueille un monde d’artistes.
Hors Pistes by François Bernard.
En 2010, François Bernard avait présenté un travail passionnant sur la recherche d’apaisement par la création d’un microcosme. Suite logique, le designer plonge encore plus profondément dans l’intimité pour en retirer sa singularité. Le nez au vent des tendances, l’artiste nous plonge dans le monde du sport. Un terrain singulier pour puiser une énergie nouvelle afin de dynamiser de nouveaux répertoires de formes. Le culte du sportif est largement répandu, l’esthétique du corps s’en inspire depuis toujours, mais François Bernard, lui, dans son originalité, braque les projecteurs sur les objets du sport. Les graphismes, les matériaux et les formes qui sortent de la ligne droite. On dévie les technologies automobiles, footballistiques, tennistiques, au profit d’une fonctionnalité extrême et d’une poésie anticonformiste qui disqualifient le déjà-vu.
Obsessions Privées by Elizabeth Leriche.
Elizabeth, elle aussi, continue son approfondissement de l’intime. Après Archaic Shelters, retour aux origines, l’artiste nous propose une sorte d’hommage aux madeleines de Proust. Ces petits objets, ces petits riens, insignifiants aux yeux de tous mais tellement important pour nous. Pour un souvenir d’enfance, ou pour des raisons plus floues, nous tombons tous amoureux d’items uniques, rares, originaux, qui ne trouvent grâce qu’à nos yeux. Parfois jusqu’à l’obsession. Jusqu’à l’accumulation compulsive qui fait œuvre. Sous le regard passionné du collectionneur, l’objet banal, bizarre, précieux ou prestigieux prend une valeur émotionnelle. Un art unique de singulariser l’espace intime.
Couplicité by Vincent Grégoire – NellyRodi.
La foire aux monstres de M&O. Aux monstres géniaux et superbes. Vincent Grégoire rend hommage au couple. Couple amoureux, peut-être. Mais plus généralement, le couple de création. L’autre, auquel on s’associe parce qu’il nous rend meilleur. L’autre, sans qui une partie de nous reste cachée. Les binômes sont de plus en plus nombreux dans le monde la création. Et comme les cerveaux et les cœurs qui s’enlacent, les objets aussi s’associent, se pressent les uns contre les autres, s’accouplent pour enfanter d’un hybride génial. Un monde à deux, parce que le paradis c’est les autres. Une esthétique de la rencontre qui fait part d’une singulière harmonie.