Lorsqu’un monument regroupe plusieurs figures politiques, même si le motif derrière une telle création est historique. Eh bien, il peut survenir de fâcheuse conséquence comme ce monument égyptien à l’hommage de leurs quatre présidents, et ce, indépendamment de leurs contributions à l’histoire. Depuis le Printemps arabe, Moubarak a perdu sa face, Nasser s’est fait noircir la figure, mais El-Sadate et Naguib sont sain et sauf.
Que faut-il tirer comme leçon? Il ne faudrait pas se dépêcher de rendre hommage à un politicien avant qu’il ait marché dix mille lieues. Même si l’on dit qu’une marche de mille lieues commence toujours par un premier pas. Il vaut mieux donner la place de prédilection aux morts méritants.
Bon, il se fait tard. Nous terminons ceci avec cette observation sur le sort de cette copie égyptienne du mont Rushmore, une question demeure. Il est compréhensif qu’un Moubarack a perdu sa face même si la classe politique de l’Occident l’a traité en prodige pendant 30 ans. Mais que ce Nasser, l’une des principales figures politiques arabes de l’histoire moderne, a le visage gribouillé de noir, c’est plus difficile à comprendre.
Mon Dieu, est-ce la faute d’une foule qui a donné l’espoir à notre monde? C’est terrifiant une foule.