C’est dans un contexte social tendu que cette rentrée scolaire se fait pour les 12 millions d’élèves, leurs parents et près d’un million d’enseignants . Le gouvernement continue la casse du service public d’éducation en supprimant cette année encore 16 000 postes sans tenir compte des besoins: classes surchargées, inégalités scolaires dès le plus jeune âge, difficultés des débuts de carrière pour les enseignants débutants. Les bannières de protestation se multiplient aux entrées des établissements scolaires, mais pour M.Chatel, tout va bien.
Alors que le coût de la rentrée augmente de 7 % par élève scolarisé par rapport à l’an dernier, l’allocation de rentrée scolaire n’augmente dans le même temps que de 1,5 % pénalisant les familles aux revenus modestes pour qui la rentrée est souvent synonyme de découvert bancaire, de restrictions, de peur de l’avenir.
Lorsque le ministre de l’Education nationale évoque le rétablissement de cours de morale à l’école primaire, cette annonce idéologique ne vise qu’un électorat très ciblé: les conservateurs, qui rêvent de l’âge d’or révolu des règles qui cassaient les ongles et des blouses délavées. Ce qui nous tient à coeur, tout au contraire, c’est l’épanouissement et l’émancipation d’enfants et de jeunes qui doivent maitriser leur destin, avoir les moyens de choisir leur orientation, être aidé pour réussir dans leurs apprentissages.
Par ailleurs 80 députés de la « droite populaire », ce courant de l’UMP qui se nourrit de toutes les rancoeurs ont décidé de se faire les porte-voix des lobbys catholiques réactionnaires. En remettant en cause la théorie du genre présente dans certains manuels de sciences et vie de la terre, ils s’attaquent à un des principes fondamentaux de l’école: la liberté éditoriale des manuels scolaires, l’intêret pour la recherche universitaire, l’apprentissage de la tolérance, du corps, à l’école et plus largement à la société contemporaine et à ses évolutions.
Les jeunes socialistes seront de toutes les mobilisations contre la droite réactionnaire qui remet en cause le droit à l’avenir des jeunes. Nous voulons mettre au centre du débat des primaires le projet d’un parcours d’autonomie qui donnerait à tous les jeunes les moyens de poursuivre leurs études dans de bonnes conditions. Nous voulons mener une révolution pédagogique pour qu’enseignants, parents et élèves travaillent autour d’un projet éducatif républicain qui réduise à néant la reproduction sociale. Pour toutes ces raisons, nous soutenons la mobilisation sociale du jeudi 27 septembre prochain.
Source : MJS