Cette étude concerne les femmes d'âge mûr qui consomment régulièrement un ou deux verres d'alcool et qui en retireraient un léger bénéfice, plus tard dans la vie, après 70 ans. Cette recherche montre en effet qu'une consommation modérée et régulière entre 50 et 60 ans, d'un ou deux verres de vin par jour, réduit légèrement le risque chez la femme de maladies chroniques majeures et de déclin cognitif, plus tard, dans la vieillesse. Des résultats publiés dans l'édition du 6 septembre de la revue PLoS Medicine.
Cette étude la Harvard School of Public Health et de la Harvard Medical School a été menée à partir des données de la Nurses' Health Study sur 13.894 infirmières américaines, leur consommation d'alcool à l'âge mûr (âge moyen 58 ans) et leurs chances d'être exemptes de maladies chroniques majeures et de déficience mentale, plus tard dans la vie.
Une consommation légère à modérée d'alcool (de 0,6 à 3,75 unités par jour de bière, vin ou spiritueux) au cours de la quarantaine est associée à une légère réduction du risque (2,1%) à l'âge de 70 en comparaison des femmes totalement sobres. La consommation des participantes a été évaluée par questionnaire « alimentaire » classique. Les maladies considérées plus tard à l'âge de 70 ans comportaient les cancers, le diabète, les maladies cardiaques, les troubles cognitifs, les déficiences physiques et les troubles mentaux. Les autres facteurs tels que l'âge, indice de masse corporelle, l'activité physique, le tabagisme etc…ont été pris en compte dans l'analyse des résultats.
Parmi les participantes admissibles, 10,7% ont « démontré » un vieillissement réussi.
La grande majorité des femmes dans la quarantaine consomme du vin : Un quart des femmes ne boivent pas dans la quarantaine, tandis que 62,1% consomment environ un verre par jour, 9,8% consomment environ un à deux verres par jour et 9,8% consomment deux à trois verres par jour.
· Les buveuses légères dans la quarantaine (5,1 à 15g d'alcool par jour, ou 0,6 à 1,9 unités) ont une chance augmentée de 19% de vieillissement réussi (OR : 1,19, IC : 95% de 1,01 à 1,40) vs non-buveuses. La différence absolue entre les proportions de femmes dans les deux cas ayant eu un vieillissement réussi est faible (2%).
· Les buveuses modérées dans la quarantaine (5.1g à 30g d'alcool, ou 0,6 à 3,75 unités par jour) ont une chance augmentée de 28 % de vieillissement réussi (OR : 1,28, IC : 95% de 1,3 à 1,58) comparativement aux non-buveuses. La différence absolue est de 2,2%.
· L'étude révèle aussi que les femmes qui étalent leur consommation régulièrement sur la semaine ont un bénéfice supérieur à celles qui consomment par à-coups.
Globalement, cette recherche est cohérente avec d'autres recherches montrant qu'une consommation d'alcool faible à modérée peut être associée à une amélioration modeste de l'état de santé global chez les femmes dans la vieillesse.
Source:PLOS Medicine 2011, 8(9): e1001090Alcohol Consumption at Midlife and Successful Ageing in Women: A Prospective Cohort Analysis in the Nurses' Health Study. (Visuels NHS)