La femme tatouée

Ma mère (il est dommage que je ne puis transcrire l’immense soupir qui m’étreint d’un coup) m’a récemment dit qu’elle avait parlé de moi à deux de deux amis homosexuels. Lorsqu’ils ont su que j’étais tatouée, ils ont signalé qu’ils « ne me présenteraient pas à certaines personnes ». Personne le leur demandait, notons le. (pas plus que ma mère était obligée de me le répéter mais c’est une autre histoire).

Je n’ai pas, apparemment une tête à être tatouée. Comme on me l’a dit dernièrement, si mes tatouages sont cachés je fais « très comme il faut ». On en conclura que le tatouage rend « pas comme il faut ».

Je comprends très bien qu’on n’aime pas les tatouages, je comprends d’autant plus qu’on haïsse mes tatouages qui sont gros, colorés, old school. Mais j’ai beaucoup de mal à comprendre en quoi ils traduiraient ma personnalité. Je sais qu’il y a une part de sexisme là dedans d’ailleurs ; mon tatoueur, pourtant très féministe, m’avait déconseillé un tatouage comportant une tête de mort.. trop porteur d’emmerdements pour une fille avait il précisé. Je me demande parfois, si on ne suppose pas, parce que j’ai enduré cette douleur là que ca signifie tel ou tel truc.

Bref tout ca pour dire que je sais me tenir à table, ne crache pas partout et sais dire bonjour et merci. En revanche, je perds vite patience. Mais ca n’est pas du aux tatouages.