C’est reparti les copains. Première chronique des nouveautés depuis le 21 juin. En guise de mise en oreille pour l’automne, ce billet présente des nouveautés de cette semaine mais aussi quelques trucs intéressants sortis au cours de l’été.
The Last Assassins
The Last Assassins
Nouveau Jean Leloup? Si on veut. Si c’est le chanteur qui vous allume, vous ne disposez que des deux minutes de la chanson d’ouverture « Welcome » pour vous régaler, alors que notre John the Wolf se transforme en Johnny Welltipper et balance des « Shut the fuck up! » à répétition. Pour le reste, Leloup ne s’exprime exclusivement qu’à travers sa guitare afin d’appuyer le chant des autres membres des Last Assassins, Mathieu Leclerc et Virginia Tangvald. Musicalement, on parle d’un rock langoureux et bluesé qui laisse toute la place aux phrasés nonchalants de Leloup à la six cordes. J’aurais préféré l’ensemble un peu plus crasseux – les douces voix de Leclerc et Tangvald n’aident pas – mais ça se consomme avec plaisir. En fait, il s’agit à mon avis du projet le plus abouti de Leloup depuis La vallée des réputations.
D’autres sorties à souligner lors des dernières semaines :
Sound Kapital
Cet album fut probablement celui que j’ai écouté le plus cet été. Après avoir écouté Plague Park et Face Control d’une oreille, Sound Kapital a vraiment capté mon attention. Le duo montréalais pige toujours dans le son électro-post-punk des années 80 mais ses nouvelles compositions m’ont semblé plus lumineuses, plus upbeat que celles des albums précédents. Bref, ça vous prend Sound Kapital.
Last Summer
Eleanor a pris un break un de son frère Matthew et de sa job de jour avec les Fiery Furnaces pour nous proposer son premier album solo. Après une écoute on déduit facilement que le côté léger et charmant du son des Furnaces vient de la madame. Elle est d’ailleurs la première à mentionner qu’elle laisse les trucs plus complexes à Matthew. En tout cas, elle se débrouille fort bien seule.
Watch the Throne
Album très attendu que cette nouvelle collabo entre deux très grosses pointures hip hop. Comme je le dis souvent ici, je m’y connais très peu dans le genre alors je laisse juger les experts. Pour ce que ça vaut, disons que j’ai apprécié mais pas autant que le génial dernier album de Kanye l’an dernier.
Pleasure
Ce Pleasure est débarqué d’un peu nulle part mais a occupé mon iPod une bonne partie de l’été. Le groupe d’Austin réussit à créer des atmosphères planantes à l’aide surtout d’une guitare sursaturée et du reverb dans la voix. Ça marche! Les critiques sont partagées (certains disent que c’est un montage de morceaux inachevés – rapport??), mais moi j’ai embarqué dès la première écoute.
Sous les arbres
Salomé Leclerc fut ma plus belle découverte de l’édition 2010 du Festival de Tadoussac. Elle avait alors fait la première partie de j’sais-pu-qui et m’avait frappé par son aisance et son charisme sur scène. On avait hâte au premier album. Je n’ai que scanné rapidement Sous les arbres jusqu’à maintenant alors il est difficile d’en parler définitivement mais j’ai quand même perçu un joli mélange Marie-Pier Arthur / Ariane Moffatt dans les influences. À surveiller!
Perfect Darkness
Ne vous laissez pas berner par l’étiquette de disque. Oui, l’anglais Fink (aka Fin Greenall) est de la famille Ninja Tune, mais on est loin des bidouillages technoïdes d’Amon Tobin, Coldcut et cie. Il s’agit plutôt de folk nouveau genre à la Yoav ou Joseph Arthur. Difficile de trouver quelconque moment faible dans Perfect Darkness. À entendre son finger-picking à la guitare, je me dis que ça doit vraiment pas être plate en spectacle.
Tripper
Le 5e album du groupe folk-pop de Chicago s’est avéré ma première expérience des Fruit Bats. Faut dire que je suis d’assez loin la scène folk/alt-country américaine, ayant toujours de la difficulté à reconnaître les subtilités de cette musique. Mais disons que j’ai eu du plaisir à écouter Tripper, tout comme j’aime bien parfois me taper un album de Wilco ou des Drive-by Truckers.
Within and Without
Washed Out est le projet du compositeur américain Ernest Green. Sa musique est un délicieux mélange de synth-pop et de dream-pop qui ravira les nostalgiques des années 80. Bien qu’on en aura fait le tour somme toute assez rapidement, Within and Without demeure un bon album dans le genre.
The Harrow and the Harvest
Si j’ai parlé surtout jusqu’à maintenant d’album d’été, voici un album pour vos soirées de lecture au chaud cet hiver. Gillian Welch est l’une des porte-étendards du folk à l’américaine, intégrant parfois des éléments de country et de bluegrass. Difficile de résister à tant d’honnêteté et de dépouillement et, surtout, à de si belles mélodies. Une autre belle réussite de Miss Welch.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble