Soutenue par les Etats-Uns, l’Union Européenne a imposé le 2 septembre un embargo sur les exportations syriennes de pétrole. Jusqu’à présent, les européens achetaient achetant 95% du pétrole syrien, ce qui représentait entre 25 à 30 % des revenus du pays. Pour compenser cette perte, Damas se tourne à présent vers la Russie et la Chine.
«Nous allons vendre notre pétrole directement à la Russie, à la Chine ou à n’importe quel pays qui accepte de l’acheter», a annoncé le ministre syrien des Finances Mohammad al Djeilati. «Sinon, nous le conserverons en stock», a-t-il ajouté.
La Syrie exportait entre 110.000 et 150.000 barils de brut chaque jour essentiellement à l’Italie et à l’Allemagne. L’embargo européen la force à se tourner vers ses derniers soutiens internationaux qui ont d’ailleurs fortement critiqué les sanctions européennes à l’égard du régime de Bachar al-Assad.
Selon Mohammad al Djeilati, le gouvernement syrien n’est pas préoccupé par les sanctions qui n’auront pas de conséquences directes sur la santé économique du pays et aurait déjà des accords officieux pour exporter leur pétrole à destination de Pékin et Moscou.