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Eux sur la photo - Hélène GESTERN

Par Wakinasimba

eux-photo

Arléa, coll. 1er mille, 25 août 2011, 273 pages

Résumé de l'éditeur :

Une petite annonce dans un journal comme une bouteille à la mer. Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu’elle avait trois ans. Ses indices : deux noms et une photographie retrouvée dans des papiers de famille, qui montre une jeune femme heureuse et insouciante, entourée de deux hommes qu’Hélène ne connaît pas.

Une réponse arrive : Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre, a reconnu son père. Commence alors une longue correspondance, parsemée d’indices, d’abord ténus, puis plus troublants.

Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps, dépouillant leurs archives familiales, scrutant des photographies, cherchant dans leur mémoire. Peu à peu, les histoires se recoupent, se répondent, formant un récit différent de ce qu’on leur avait dit. Et leurs découvertes, inattendues, questionnent à leur tour le regard qu’ils portaient sur leur famille, leur enfance, leur propre vie.

Mon avis :

Voici un très beau roman sur la mémoire et la photographie.

Sur la mémoire d'abord, car Hélène cherche sa mère, morte quand elle avait 3 ans et dont son père n'a jamais voulu lui parler. Un secret de famille bien gardé, d'autant plus qu'Hélène se découvre une branche maternelle russe. Une histoire famililale qui éclaire ses choix mais aussi ses abandons (comme son permis de conduire), sa vie.

Une très belle écriture au service de la psycho-généalogie (que ce mot est barbare...)

Un roman sur la photographie également, qui ne fait que fixer le moment présent, et pas toute l'histoire des personnes sur la photo. Même si l'on devine la tristesse ou la joie, la photo n'explique pas "pourquoi".

Enfin, une histoire d'amour par lettres, bien loin de Glattauer, car ce sont des vraies missives que s'échangent les personnages à la recherche de leur histoire familiale.

Et puis une autre Histoire d'amour, de celles qui sont contrariées par la société (nous sommes dans les années 50-60) et le quand-dira-t-on, mais de ces belles histoires qui triomphent presque toujours.

Pas un coup de coeur, toutefois, mais un roman que j'ai dévoré et qui m'a fait passer un excellent moment de lecture.

Je le recommande chaudement pour qui aime les histoires et les secrets de famille.

L'image que je retiendrai :

Celle des photos du père de Stéphane, sans jamais personne sur ses clichés, que des bâtiments et des rues, comme pour personnifier l'absence.

libfly

Je remercie Libfly de m'avoir fait parvenir ce très beau roman de la rentrée. Je lui souhaite de perdurer loin du phénomène de mode. (Désolée pour le retard de lecture).

Merci également aux éditions Arléa pour la publication de ce très joli texte qui m'a enchanté l'espace d'un après-midi.


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