Le deuxième projet de loi de finances rectificatif, mauvaise foi et incohérence, insuffisance et auto suffisance, injustice…
Publié le 07 septembre 2011 par Letombe
Les responsables du PS, François Hollande et Jérome Cahuzac ont dénoncé dans leurs interventions, le collectif budgétaire du
gouvernement. Dans leurs interventions Madame Pécresse, et M. Baroin n'ont pas même commenté la crise financière traversée au mois d'Aout. Cette crise montre pourtant l'insuffisance des réponses
mises en place par le gouvernement. Ce nouveau rectificatif du projet de loi de finances , le deuxième en un an, ne fait que s'inscrire dans la continuité d'une politique qui aggrave les
inégalités sans rassurer les marchés financiers. La dette française a fait l'objet d'une attaque spéculative lundi historique, sans que nos ministres n'ait fourni le moindre commentaire, la
moindre explication, la moindre proposition. Pourtant cette attaque s'explique très bien: le gouvernement a contracté 20% de ces engagemens à court terme dans un contexte d'extreme fébrilité des
marchés financiers. De quoi inquiéter sur nos capacités de remboursement. A défaut de commentaires, nos ministres se sont lancés très fiers d'eux mêmes dans un long discours
d'auto-congratulation, et de moralisation sur la conduite budgétaire autour de la règle d'or. Or, cette règle d'or est inutile. Elle est redondante avec le pacte de stabilité, qui en tant
que traité international prévaut sur la constitution. De plus, ce pacte a été bafoué par le gouvernement. Pis, alors même que le gouvernement prétend voter cette loi, il s'avère clairement
incapable de la respecter des à présent, et jusqu'en 2013, les décisions budgétaires prises nous obligent à le bafouer. En effet au delà de 3%, nous sortons de la stabilité du déficit, et
celui-ci s'auto-accumulent d'une période sur l'autre. Le gouvernement nous a donc engagé dans une dynamique d'auto accumulation de l'endettement qu'il ne peut lui même arrêter. Bercy montre
d'ailleurs que notre dette continue de croître en 2011. La règle d'or apparaît alors comme une opération marketing d'une mauvaise foi absolue du type « faites ce que je dis, pas ce que je
fais. » Enfin, le nouveau collectif budgétaire, prétendument réactif, ne présente aucune mesure d'économie, aucune mesure pour la croissance, seulement des suppressions d'exonération très
partielles et qui ne permettront pas à la France de sortir de cette crise économique et financière. Enfin, sur la méthode le gouvernement ne respecte pas le travail parlementaire présentant des
mesurettes de dernière minute, sans cohérence entre elles, sans ligne directrice, face à une crise d'une ampleur sans précédent. C'est une politique de l'affolement qui ne répond pas aux
challenges que la France doit relever rapidement.
Jean-Pierre BALLIGAND