La 4ème de Couv.
Dans le livre peut-être le plus personnel qu’il ait jamais écrit, Philippe Delerm retourne pour la première fois sur son enfance, et trace un portrait tendre et nostalgique des lieux et personnages qui l’ont vu grandir chaque été.
L’auteur nous ouvre les portes de la Mascagne, la maison de ses racines, qui fut celle de ses grands-parents puis de ses parents. Aujourd’hui, ils s’y retrouvent en vacances, toutes générations confondues.
Ma vision de ce roman
Quel régal de suivre Philippe Delerm dans l’évocation de ses moments d’enfance !
Grâce à son écriture tendre et précise, nous le suivons lorsqu’il se rend au canal qui longe la maison de famille, et dont il dit ceci :
“(…) Le canal, par son immobilité, la constance de sa tonalité, ses ombres rassurantes, m’apparaissait comme un prolongement naturel de la maison, une première barrière mentale qui ne prenait son sens que par tacite allusion à un maître impérieux dont il n’était que le domestique soumis, apprivoisé de pont en pont, d’écluse en écluse.”
Et, quand il se remémore ses voisins, on ne peut que replonger dans nos propres souvenirs…
” Derrière chez nous, mitoyenne mais nous tournant le dos, la maison des Delsol. Leur fils René y habite toujours avec sa femme, Maryse. Les parents de René connaissaient mon amour des concombres, et me gratifiaient souvent de cucurbitacées qui n’étaient que des cornichons géants, au goût plutôt acide, mais délicieux après passage dans le vinaigre de vin et le gros sel. Côté pile, la maison de Toto et Yvette. Toto. René Longueboute, mais pour tout le monde dans le village : Toto. Une silhouette trapue, un visage buriné de vieux marin, avec des yeux assez bleus pour faire pleuvoir sur la rade de Brest.”
Philippe Delerm, c’est ça : la capacité à nous faire plonger dans la vie et apprécier tous ses petits bonheurs simples… Et on en redemande !
POUR ALLER PLUS LOIN
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À Garonne
Philippe Delerm
Éd. Points, 2007
Éd. Nil, 2006
135 pages
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble