Relexion sur un terrible fait divers ou l ignorance de la veuve et de l orphelin.

Par Jjs

Voilà la rentrée scolaire qui s'opére et un terrible drame à Mulhouse vient réveiller les consciences...Bien qu'il me paraisse étouffé et que les consciences me paraissent peu touchées par ce drame...Mais oui car l'étouffement s'est malheureusement et cruellement et cruellement déroulé aiilleurs...Il a touché deux jeunes enfants et une femme qui avait perdu l'amour de sa vie et qui ne supportait plus, ni la misère, ni la solitude...

En effet, une femme de 49 ans s'est tuée, en cette rentrée scolaire 2011, aprés avoir étouffé ses deux enfants à Mulhouse. D'aprés les premiers résultats de l'enquête : elle ne supportait plus la vie depuis la disparition de son mari...

http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/haut-rhin-elle-se-suicide-apres-avoir-etouffe-ses-deux-enfants-06-09-2011-1420846.php 

Drame terrible qui montre l'état éthique et moral de notre société (et de notre monde certainement car je ne suis pas certain que cela soit mieux ailleurs, c'est peut-être pire, je ne sais, je ne vis pas ailleurs) indifférente à l'autre et au plus démuni. Drame cruel qui montre et qui explique les raisons pour lesquelles les Anciens privilégiaient trois catégories de personnes dans le souci d'éthique et de justice  :

- la veuve et l'orphelin d'un côté ;

- le résident, ou l'étranger de l'autre.

L'un et l'autre semblent au contraire de plus en plus en situation précaire...Ils sont non pas seulement écoutés, pris en compte mais souffrent d'une cruelle solitude et d'un rejet...Le discours sur le sujet : le discours dominant est un discours de haine et de rejet, un discours qui favorise la "réussite sociale" en oubliant finalement ce que mot de réussite signifie réellement.

Est ce une réussite pour un pays ou une ville de voir ainsi un drame se dérouler de la sorte ? Que faisons nous et que faire pour prendre en compte cette souffrance et lui trouver des moyens de ne plus produire de tels drames ?

Que faisons-nous , nous intellectuels et nous "philosophes" face à ce que Bourdieu appelé la misère du monde, la sous-France dont on parle de moins en moins, innondés que nous sommes par des informations qui me paraissent devoir passer sous silence ce qui compte réellement et les moyens d'enrayer les véritables misères de notre monde misérable peut-être lui-même...Rien ?

Nous nous taisons et ceux qui ont la parole dans les médias sont ceux qui soit prônent la violence et la réponse radicale, soit prônent encore plus d'indifférence au nom d'un souci d'excellence, certes qui est lui aussi ignoré mais dont la nature même est ignoré aussi...Car être excellent, est ce seulement être riche de ses millions ou de ses diplômes ? L'argent est utile, je le répèterai toujours et je ne suis pas de ceux qui "crachent" bêtement sur lui car c'est un moyen efficace...Mais ce n'est qu'un moyen, rien de plus...Un outil et l'outil ne pense pas. Il faut penser pour lui...et penser en Français c'est aussi "panser"...L'argent doit donc aussi parfois servir à panser des plaies et à prévenir celle des plus démunis, des plus faibles, des plus isolés de ce monde..de ce pays, de nos villes...La veuve, l'orphelin et l'étranger...