Il y a peu de films qui me retournent les tripes et le cerveau au point de vraiment rester bouleversée plusieurs jours. Je crois même que celui-ci est le seul.
La volonté sans égale de cette mère, tiraillée entre l’amour pour sa famille et le respect de sa vie de femme. Son combat pour être libre de ses faits et gestes. L’âpreté des relations familiales lorsque la tradition s’en mêle. La réputation, toujours plus forte que tout…
Sibel Kekilli joue à merveille cette femme de caractère qui essaye de ne pas s’écrouler et s’abandonner à la raison de tous. Elle avait déjà remporté un Ours d’Or au Festival de Berlin de 2004 pour son rôle dans Head On de Fatih Akin. Une célébrité tout polémique puisque la belle a un passé d’actrice porno (ce qui n’a rien à voir, on en convient : rôle de composition ?)
J’ai eu peur sur le moment de ne pas m’imprégner du film, puisque la VO en turc et en allemand, comment dire, ne me branchait pas forcément un max. Mais le ton du film donne une mélodie aux mélanges des 2 langues, ça s’écoute sans effort tellement ça se vit.
Alors je ne te dirais pas comment ça finit, je te dirais juste que ça t’arrache des larmes qui viennent du ventre, que tu aimerais parfois te révolter à sa place, que sa rage de s’imposer coûte que coûte permet de relativiser ses propres souffrances. Que parfois l’homme fait vraiment bien compliqué quand ça pourrait être simple.
Note : 10/10