Vous ne lirez pas le prénom de Baudoin, Edmond, sur la couverture. La raison est belle. Il s'agit de l'histoire de Piero, Baudoin, qui, en passant, a dessiné la jolie couverture.
L'artiste dévoile avec générosité et pudeur une partie de son enfance, qui est aussi celle de son frère, Piero. C'est un hymne à la fraternité, au dessin qui scelle leur lien, à l'innocence des premières fois.
Le trait a la fraîcheur de l'enfance, on sent les bonbons d'antan, on entend le sac de billes, ça frémit, ça pétille, ça palpite d'émotion !
La fragilité de l'existence, l'éternel balancier qui se jouent des frères ou sœurs, le crayon comme bouée de sauvetage, une ode solaire à un frère.
Gallimard, 123 pages douces et nostalgiques, 2011