Lors de mes études de diététique il y a quelques années, j'avais effectué un très plaisant stage au Sofitel Diététique de Quiberon. Plaisant à la fois par le travail avec les équipes, mi-diététique mi-cuisine, et par la localisation face à la mer sur une côte rocheuse, tourmentée et ensoleillée. J'avais été moins convaincue par l'approche culinaire, trop stricte à mon goût, mais cela fait partie du package du lieu...
Je n'y étais pas retournée depuis et ce week end en fut l'occasion. La côte est toujours aussi belle, la ville de Quiberon est agréable et le temps fut clément. Et bien sûr, une escapade en Bretagne est l'occasion, entre deux promenades oxygénantes, de se régaler de poissons, crustacés et fruits de mer de première fraîcheur. Petite note d'ailleurs à l'intention de ceux/celles qui voudraient se lancer dans un régime hyper-protéiné (ce que je leur décommande vivement vu les dégâts à moyen terme...) : cela doit être beaucoup plus agréable en Bretagne avec les huitres, langoustines, crevettes, sardines, bar, crabe, ... !
Nous nous sommes régalés de poissons et fruits de mer sans cette arrière-pensée et cela a donc été ponctué deci delà d'un peu de pain, de pommes de terre ou de far breton. J'ai aussi retrouvé avec plaisir les onctueux caramels au beurre salé d'Henri Leroux(à laisser fondre en bouche tout doucement : un à la fois suffit pour se faire plaisir).
De Quiberon, nous sommes allés découvrir le petit port de Portivy sur la belle Côte Sauvage et on y a fait un délicieux déjeuner au Petit Hotel du Grand Large. Le chef autodidacte (encore un reconverti !) est très attaché à la qualité des poissons, à la facon dont ils sont pêchés, et à élargir les possibilités en proposant des poissons délaissés. Il va même jusqu'à intituler un choix de son menu "Méconnu" au lieu du nom du poisson. J'ai tenté l'aventure et n'ai pas été déçue du voyage ! Après des "faux dim sum" aux langoustines dans un bouillon thai très agréablement parfumé, on m'a donc servi un "Méconnu, confit d'aubergines, fenouil, groseilles". En fait (le nom m'a été révélé après coup), il s'agissait d'un mulet noir (dont une variété cousine a mauvaise réputation) : un poisson très goûteux, à la texture proche du bar, parfaitement cuit, un régal. Et l'accompagnement m'a ravie aussi : aubergine confite toute fondante très harmonieusement associée à du fenouil croquant, des petites girolles, des groseilles acides, quelques herbes et fleurettes, miam ! Le dessert associant chocolat et sésame noir a bien conclu l'histoire.
Malheureusement, on ne peut pas emporter le poisson frais dans ses bagages, alors on s'est rabattus sur quelques conserves de la Compagnie Bretonne du Poisson, dont j'avais découvert le fameux foie de lotte (avis aux amateurs, sans doute le meilleur qu'on puisse trouver) lors de mon stage et qui propose toutes sortes de conserves pêchées et produites localement. Maquereau, sardines, thon... de quoi garnir quelques assiettes et bentos savoureux. Et se rappeler ce délicieux week end...