Deux articles récents et une photo reviennent sur le retour en fanfare de DSK à Paris et sur Anne Sinclair canines dehors. La photo est bonne : Anne Sinclair en présidentiable et DSK en brave rigolard égrillard ... Cette photo parle !
Les auteurs en question ne peuvent être classés dans les inféodés à la presse « vendue à la droite » ; un étiquetage radicalement à gauche serait plus judicieux. Il était temps que cette sensibilité politique fasse entendre autre chose que « la reconstruction nécessaire » de l’impétrant ou l’évidente « présomption d’innocence » et « laissons la justice se prononcer » et blablabla … Oubliant la plaignante, les femmes et la simple décence.
Il cherche des explications à cette mise en scène, ce retour hyper médiatisé, et peut les entrevoir dans le fait qu’un innocent n’a pas à se cacher. Mais qui parle d’innocence ? Le pénal est abandonné, car la justice américaine n’a pas la certitude de pouvoir prouver à 99,9% les faits reprochés, mais le procès au civil aura lieu. Serge Raffy insiste, « Un innocent ne se cache pas. Il doit affronter la lumière. Certes, mais il n'est pas sommé de parader comme une vedette de cinéma, souriant comme Georges Clooney », terminant sa remarquable chronique par : « En enfermant DSK dans la logique du star system, ses proches lui font commettre une sérieuse faute de goût. Jusqu'au dégoût ? Le bûcher des vanités n'est pas près de s'éteindre. »
Elle n’hésite pas à égratigner au passage Anne Sinclair : « Nous avons eu droit à l'éternelle et ridicule séquence de l'épouse – outragée – mais fidèle-soutien-de-l'accusé. Séquence dont on raffole outre-Atlantique, histoire de s'identifier un peu aux Hillary Clinton et autres célèbres cocues. »
Elle montre clairement à quel point les médias français se sont abrités sous l’ombre dominatrice de leur ancienne consœur célèbre. Elle termine durement : « La victime passée par pertes et profits parce que lointaine, socialement humble (une "domestique") et noire ? Que les médias s'expliquent, nous expliquent, ou alors, honte à eux ! »
Il est bien dommage que la plupart des politiques n’aient pas pu trouver de tels mots, ni même beaucoup de mouvements féministes pourtant si prompts à s’enflammer.
Pas putes, c'est sûr; mais soumises ... Enfin quelques dissonances !