L'étude aborde 3 usages de la géolocalisation : la recherche d'information sur mobile selon la position de l'utilisateur, l'utilisation des applications "géo-sociales" mobiles (telles que FourSquare ou Gowalla) et le positionnement automatique dans les réseaux sociaux (désormais intégré dans Facebook, Twitter et LinkedIn). Globalement, plus d'un quart des américains ont déjà utilisé l'un ou l'autre (ou plusieurs) de ces services.
La recherche d'information, qu'il s'agisse d'un trajet ou d'une recommandation, est la plus populaire, puisqu'elle concerne 23% de la population globale et, encore plus remarquable, 55% des propriétaires de smartphones. Parmi ces derniers, les plus jeunes sont des utilisateurs plus fréquents (mais la baisse n'est sensible qu'au delà de 50 ans), de même que les personnes aux revenus les plus élevés.
Les services "géo-sociaux" ne sont, pour leur part, adoptés que par 4% de la population et 12% des utilisateurs de smartphones. Et à l'inverse de la recherche d'information, les moins de 30 ans (avec, logiquement des niveaux de revenus plus faibles) sont beaucoup plus nombreux parmi les adeptes de ces applications (18% des propriétaires de smartphones).
La publication automatique de la position dans les réseaux sociaux (sur le web) est choisie par 14% de leurs utilisateurs (qui représentent presque deux tiers de la population adulte). Mais les différences catégorielles sont ici très marquées : presque 2 fois plus d'hommes que de femmes, une très forte proportion de personnes aux revenus inférieurs à 30 000 USD/an et au niveau d'éducation limité au BAC...
Ces résultats démontrent le fort appétit des consommateurs pour des services qui leur facilite l'accès à l'information grâce à la géolocalisation. Par extrapolation, il semble probable que l'utilisation d'autres données contextuelles serait également appréciée. Les entreprises qui produisent des applications mobiles devraient donc profiter de cette opportunité pour améliorer le niveau d'engagement de leurs clients.
En ce qui concerne les services "géo-sociaux", leur pouvoir d'attraction est nettement plus modéré. Ils pourront cependant constituer un vecteur de différenciation dans des initiatives ciblant plus particulièrement les jeunes, qui en sont les plus friands. Il s'agit précisément, par exemple, de la stratégie adoptée par American Express, avec son partenariat avec FourSquare.
Je ne m'étendrai pas sur la publication automatique de la localisation dans les réseaux sociaux, n'en voyant pas les usages possibles pour une entreprise (avez-vous des idées ?) et dont j'ai cité quelques éléments par simple souci d'exhaustivité.