L’UMP prépare un programme anti-social pour 2012.
Le responsable de ce programme, Bruno Le Maire, a le toupet de dire qu’il coûtera « zéro euro au pays ». La
politique de Sarkozy coûte pourtant très cher au pays. Deux tiers du déficit public de la France, c’est la cour des comptes qui le dit, sont dus à cette politique (exonérations et cadeaux fiscaux pour les plus riches) !
Bruno Le Maire va plus loin. Il provoque et menace en s’interrogeant sur la capacité de la France à « garder un dispositif d’indemnisation chômage parmi les plus généreux au monde
». Cela vise à opposer les salariés privés d’emploi à ceux qui en ont un, voire même les chômeurs entre eux ! Plus fondamentalement, pour la droite et le Medef il faut sans doute en finir
avec une indemnisation du chômage basée sur les cotisations sociales, pour ne conserver qu’une aumône versée aux chômeurs !
Dure cette rentrée pour des millions de salariés !
Le plan d’austérité
Sarkozy-Fillon n’est qu’un avant goût de ce que serait la politique gouvernementale après 2012 si par malheur Sarkozy était réélu. La droite fait les yeux doux aux spéculateurs et à leurs
agences de notation, ce qui a pour conséquence une hausse du chômage et des salaires bloqués. L’intersyndicale
CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires appelle à une journée d’action interprofessionnelle le 11 octobre. Pas étonnant que, outre les exigences prioritaires « emploi et pouvoir d’achat
», le texte commun intersyndical exige « l’abandon de la taxation des complémentaires santé, la suppression des exonérations et de la défiscalisation des heures supplémentaires ;
la conditionnalité de toute aide publique à son efficacité sociale et économique, aux politiques sociales dans les entreprises, et la mise en œuvre de la taxe sur les transactions
financières ».
Mai 2012 se prépare maintenant
La mobilisation du 11 octobre contre le plan de rigueur est un enjeu immédiat. Elle doit marquée la rentrée. La campagne des présidentielles
est essentielle pour en finir avec la droite. Mais la question sociale est encore insuffisamment au cœur des primaires socialistes. Martine Aubry a raison de dire que « les gouvernements de
droite ajoutent de l’austérité à l’austérité et donc de la crise à la crise », que la gauche n’est pas seulement là pour gérer, que la gauche doit conserver sa volonté de transformer la
société. « Il va falloir préparer l’après-crise et ne plus se contenter de rustines, l’ambition c’est d’être l’architecte d’un nouveau système » a-t-elle rappelé à La Rochelle.
Cela doit se traduire par des propositions concrètes notamment en matière salariale. Cela doit amener à mettre an avant des mesures qui montrent aux salariés et aux retraités de ce pays ce que
la gauche changera concrètement dans leur vie : 35 heures réelles, droit à la retraite à 60 ans sans décote, 1600 euros mini, 20 fois le Smic maxi !
Les élections présidentielles et législatives de 2012 auront d’autant plus de chance d’être gagnées par la gauche que le mouvement social fera entendre sa voix dans cette campagne…et que la gauche saura répondre aux aspirations sociales exprimées.
Éditorial de « la lettre de D&S » n°84