L’éco-conception entre en action dès la création ou la refonte d’un produit jusqu’à sa mise aux rebuts. « Elle ne prend pas seulement en compte la faisabilité technique et la maîtrise des coûts, remarque François-Xavier Py, directeur du Pôle France Nord de CSP Formation obéit à une troisième contrainte qui est de veiller à ce que le produit soit le moins néfaste et impactant possible pour l’environnement, à chaque phase de sa vie. »
Mise en œuvre le plus souvent à l’aide de guides méthodologiques normatifs, l’éco-conception peut aussi se décliner au quotidien sans répondre à toutes les contraintes d’une démarche officielle, « on peut effectivement chercher à en avoir l’état d’esprit », croit le consultant formateur spécialisé en environnement et développement durable.
Opérer des choix sans regret
Pour agir au quotidien en éco-concepteur, faut-il déjà posséder certaines connaissances d’ordre général, « mais cela nécessite surtout beaucoup de bon sens », observe François-Xavier Py. Au menu de ces fondamentaux figurent les choix sans regret, « ceux pour lesquels on peut opter sans mener d’étude poussée », ajoute-t-il. Parmi eux : préférer un matériau local plutôt que lointain, augmenter la durée de vie d’un produit ou encore opter pour la mutualisation d’une machine.
Il existe aussi de nombreux outils qui peuvent aider à adopter une attitude d’éco-conception au quotidien. « L’ADEME a ainsi mis en ligne un logiciel gratuit, qui en moins d’une heure permet d’obtenir une première approche de bilan environnemental sur un produit ou un service », illustre-t-il. Les éco-labels sont aussi de bons repères pour s’assurer de l’achat d’un produit éco-conçu. « On peut également se servir de l’expérience des grands groupes ou des administrations, dont certains cahiers des charges comportant des normes environnementales sont accessibles en ligne », conclut le consultant formateur de CSP Formation.
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