L'avant-dernier épisode de l'immensément longue saison 6 de « l'amour est dans le pré » m'a presque scotchée. Il faut dire que nous avons attendu trente longues minutes pour savoir ce qu'il allait finalement advenir de la relation entre Jean-Michel et Nathalie.
Il a fallu au préalable se taper les séjours chez leurs prétendant(e)s de Céline, Loïc, et Fabien.
Céline est reçue comme une reine par Laurent, qui la vénère depuis son premier passage dans l'émission. La jeune femme à peu près aussi méfiante que le téléspectateur à l'égard de ce type bien trop amoureux semble ravie de son accueil. Son amoureux de 49 ans quand même lui fait en effet partager sa passion pour l'aéronautique – un grand mot pour évoquer un baptême de l'air dans un petit coucou – et fête en grande pompe son anniversaire avec son ex femme, ce que je trouve absolument déplacé. Le couple, favorisé par la production, part ensuite en week-end à Lisbonne, où Laurent ne fait pas l'effort de consentir à penser qu'il pourrait être un étranger, ce qui agace Karine Lemarchand. Toujours dans sa logique d'amoureux transi, il filme Céline d'une main, tandis qu'il la photographie de l'autre. La jeune femme semble pourtant s'adoucir et commence à faire des projets avec le conducteur de train.
Loïc, qui n'a jamais quitté la Bretagne et qui est célibataire depuis trente ans, est, lui, fasciné par la facette urbaine de la suisse Véronique, qui a pour passion la danse péruvienne ou le filage de la laine. Il se rend sans doute compte qu'il a fait le bon choix. Les deux amoureux partent ensuite de façon pragmatique en Bretagne pour ne pas s'éloigner des vaches de l'éleveur. Ils en profitent pour faire une thalasso, un bon bain ne peut pas leur faire de mal...
Ces deux-là vont piano, ce qui est plutôt une bonne idée, autant ne pas s'emballer, mais pourrait tenir sur la longueur.
Le cow-boy de l'Est demeure très évasif sur ses sentiments à l'égard de Séverine qu'il a quand même choisi. La jeune femme le traîne dans sa famille, mère, frères, père et amis, sans qu'il ne livre jamais de verdict définitif sur leur avenir. Leur séjour en Islande ne l'aide pas à se lâcher et sa prétendante affiche une certaine lassitude.
Leur couple s'épanouira certainement à l'abri des caméras (ou pas).
J'en viens enfin à Jean-Michel qui m'a transformé hier en grosse guimauve remplie de compassion pour le couple qu'il forme enfin avec Nathalie. La jeune femme partie brusquement de la ferme lui a en effet fait la surprise de l'inviter chez elle. Il découvre ainsi sa ménagerie avec chats, chiens, et chèvres...enfin l'univers de la jeune femme. Elégant, Jean-Michel a songé à faire livrer à sa dulcinée la chèvre sur laquelle elle avait craquée dans un parc zoologique voisin de son exploitation, dotée d'un tache en forme de cœur sur la tête. Ce petit geste fait littéralement fondre Nathalie, la passionnée des ovins, qui ouvre enfin son cœur à Jean-Michel. Elle lui fait donc partager sa passion pour la moto, et invite sa voisine, et des amis de passage à le rencontrer. L'agriculteur toujours adorable envisage, lui, de se rapprocher d'elle pour vivre dans une belle région d'élevage. En même temps, le zoo de Nathalie ne semble pas très exportable.
Si j'enlève mes lunettes roses, je me demande ce qui a pu pousser une belle femme comme Nathalie à se retrancher à la campagne entourée d'animaux dans une espèce de forteresse, où elle affiche dans l'escalier le magnifique portrait d'une chèvre...
Mais fondamentalement, ces deux-là, mordus de leurs animaux, sont faits l'un pour l'autre et chacun de ces pots a trouvé contre toute attente un couvercle. Ils risquent de vivre longtemps et d'élever plein de bêtes ensemble. Ils se sont clairement trouvés, car la vie n'a pas du les épargner et pour une fois je leur souhaite sincèrement tout le bonheur du monde (merci de ne pas chanter), ils doivent le mériter.
La semaine prochaine, il sera enfin temps de dresser le bilan de ces trois mois d'aventures champêtres. Cette saison trop longue devrait avoir le meilleur rendement depuis la création de l'émission. En partant avec quatorze agriculteurs, la production a mis tous les atouts de son côté. Mais nous ne sommes évidemment pas à l'abri de quelques déceptions...