Il aura fallu trois ans à Insomniac pour nous sortir la suite de Resistance 2. Dans cette dernière édition, Resistance 3 se met au Move, l’accessoire de Sony, ainsi qu’à la 3D. Les deux premières versions n’ayant pas connu le succès espéré, cette version saura-t-elle nous proposer quelque chose de nouveau ?
L’histoire se déroule toujours dans les années 60, avec des personnages aux costumes atypiques. Vous incarnerez Joseph Capelli, désormais marié et papa d’un petit bout de chou, et qui doit, bien évidemment, encore une fois sauver le monde de l’invasion de ces vilaines chimères. Bon, pour le scénario, ils ne se sont pas trop foulé chez Insomniac, mais d’un autre côté, que pouvaient-ils inventer d’autre ? Pour se rattraper de ce scénario « ordinaire », l’ambiance est parfaitement bien retranscrite, avec des décors apocalyptiques dans tous les sens. J’irais même jusqu’à dire que le jeu est beau, même si les graphismes sont parfois inégaux dans la qualité. Mais bon, ce n’est pas ce qui fait qu’un jeu soit bon ou pas pour ma part. Ce qui m’intéresse le plus, c’est surtout le gameplay. Et là, je n’ai pas été déçu : les mouvements sont fluides, la prise en main extrèmement rapide et les touches normalement placées (contrairement à Deus Ex).
Bref, on y prend rapidement du plaisir. Question contenu, il est tout à fait correct. En tout, vous allez devoir traverser 20 chapitres dans différents lieux, tous aussi particuliers les uns que les autres : dans la ville en ruine de Haven, sur les cours d’eau de Saint Louis, dans la forêt de Mt Pleasant, dans la prison de Grateford, ou encore dans la ville de New-York. Pour l’armement, là aussi il y a du lourd : 10 armes différentes, évolutives au fur et à mesure du jeu (Carabine, Nettoyeur, Décapeur, Rossmore, Sniper, Magnum, Mutateur, Atomiseur, Fournaise et Cryotir) et possédant réellement chacune leurs propres caractéristiques, mais également 5 sortes de grenades différentes dont vous aurez réellement besoin tout au long du mode solo (Shrapnels, Hérisson, Fumigène, IEM et le cocktail Molotov). Vous prendrez donc plaisir à mitrailler, sniper, exploser, electrifier, geler, et voir même intoxiquer vos ennemis tout au long du jeu. Une alternance de modes de frags réellement plaisante.
L’intelligence artificielle (IA) a pris un coup de jeune par rapport à R2 : les Chimères n’hésiteront pas à vous contourner afin de faire rôtir vos charmantes petites fesses, ce qui donnera un peu plus de fil à retordre que d’habitude. Toutefois, si vous avez réellement des difficultés à passer certains points, deux possibilités s’offrent à vous : le jeu à deux sur une console (en écran splitté), ou bien le jeu solo en ligne en mode coop ! Et là, c’est une autre des grandes nouveautés de cet opus : bravo Insomniac !
Pour terminer le jeu, compter environ 6 heures. Oui, je sais, c’est un peu voir beaucoup trop court pour un solo. Mais Resistance 3 ne se résume pas seulement à un solo, c’est aussi et surtout un jeu multi-joueurs. Et du côté du multi, il y a de quoi se faire plaisir avec 12 cartes différentes et un maximum de 16 joueurs, et de nombreux modes de jeu : Match à mort chacun pour soi, Match à mort chacun pour soi à 4 joueurs maxi, Match à mort en équipe, Jeux de guerre (les modes objectifs réunis), Capture de drapeaux, Brèche (avec des objectifs à défendre ou à attaquer), Réaction en chaine ( captures de bases), et enfin Hardcore classique. Bref, de longues heures de défouloir en perspective.
Le seul défaut de ce mode multi, c’est qu’il est encore nécessaire, comme dans Resistance 1 et 2, de vider pratiquement un chargeur complet afin de réaliser un frag, et ce, même en visant uniquement la tête. Mais bon, Insomniac nous y avait déjà habitué, et rien n’a changé de ce côté là, et son côté bourrin à souhait nous fait vite oublier ce petit désagrément. Par contre, une des choses qui a été améliorée est la personnalisation et la customisation des armes : au fur et à mesure de votre avancée dans le multi, vous aurez le droit de personnaliser une voire plusieurs classes, et choisir parmi les différentes armes du mode solo, les différentes grenades, mais surtout, les différents équipements. En effet, de nombreux équipements seront disponibles, et vous pourrez adapter ceux-ci à votre propre style de jeu. Ces derniers sont assez nombreux et variés, avec notamment une balise à munitions, une bulle bouclier, une balise de soins, une balise radar, un leurre, un bouclier éclair, une tourelle, une vision thermique, un brouilleur de radar, etc etc … En tout, 37 équipements différents seront déblocables grâce à des points d’expériences durement acquis. Tous ces équipements, mais également vos armes, seront améliorables avec ces mêmes points d’expérience. A vous de les utiliser à bon escient. Une dernière chose personalisable sera également l’apparence de votre personnage, avec un système de titres que vous débloquerez également au fur et à mesure de votre progression.
Pour conclure, Resistance 3 est une véritable bonne surprise. Certes, il ne concurrencera pas les Call of Duty ou autre Battlefield dans le genre des FPS, mais il apporte une goutte de fraicheur, de changement, qu’il est bon de voir de nos jours. Avec son gameplay aux petits oignons, son solo jouable en écran splitté ou en coop, et son multi assez complet, ce jeu vaut vraiment le détour. Seul dernière ombre au tableau : la nécessité d’un Pass en ligne si vous vous procurez le jeu en occasion. Et oui, Insomniac n’échappe malheureusement pas à cette foutue règle qui prend les gameurs pour une vache à lait. Dommage.
Note : 17/20