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Sous le vent de l'art brut, à la Halle Saint-Pierre, à Paris

Publié le 06 septembre 2011 par Onarretetout

sousleventdelartbrutDerniers jours d’une exposition à la Halle St Pierre : Sous le vent de l’art brut.

Comme toujours, j’apprécie la qualité du lieu, sa structure métallique sous laquelle tournent les ventilateurs à l’étage, la pénombre qui met en valeur les toiles exposées au rez-de-chaussée, la librairie. Cette fois-ci, le nombre d’artistes exposés ne me permet pas de tout retenir, à moins de relever chacune des indications sur les cartouches (c’est d’ailleurs ce que fait un autre visiteur), puisque le catalogue est épuisé depuis trois semaines.

Au rez-de-chaussée, je découvre ces toiles énigmatiques de Friedrich Schröder-Sonnenstern, des personnages dont le tête n’est pas à la place habituelle, des corps dont certaines parties semblent hypertrophiées, des allures où se mêlent angoisse et humour, du moins selon ma perception, harmonie et déséquilibre, charnel et végétal.

A l’étage, je suis heureux de voir des toiles de Préfète Duffaut (et je pense que la récente élection du Président d’Haïti n’a pas encore permis d’installer un nouveau gouvernement).

Mais je passe beaucoup de temps aussi devant les œuvres de Sara Sekulic, une Métamorphose qui montre un corps humain prolongé de six tentacules à la place de bras, une ville tout aussi tentaculaire, les sœurs embrassées de ces mêmes sortes de lianes…

Une femme, blonde, semble plonger dans ces entrelacs tandis qu’une autre, brune, est restée longtemps assise devant les tableaux de Scottie Wilson. La visite de cette exposition devrait se faire ainsi : sans précipitation, en revenant sur ses pas, en se laissant pénétrer par ces images qui montrent une certaine façon de vivre le monde.


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