«Seven», de DJ Cam: La preview américaine

Publié le 06 septembre 2011 par Albumsono

Il fait partie des pionniers de la «French touch». Mais c'est loin des soirées parisiennes, chez les surfeurs de Venice Beach, que DJ Cam est venu poser ses platines. Avec «Seven» (17 octobre chez Inflamable records), il mélange les sons et brouille les pistes, pour un album electro-pop intriguant.

Il n'y avait pas de Ferrero chez Monsieur le Consul, à Beverly Hills. Juste une agréable soirée d'un été californien qui ne veut pas finir, pour découvrir le 7e (évidemment) album de DJ Cam. Laurent Daumail, de son vrai nom, ne «renie pas ses racines», façon «La France tu l'aimes ou tu la quittes». Mais sur le premier single, Swim, il va lorgner du côté de la pop anglo-saxonne, avec Chris James, le vocaliste de Stateless, invité sur trois titre. A l'image de son clip en apesanteur, Swim descend tout seul, comme ces petits fours rincé au champagne.

Les transitions surprennent parfois, entre des titres pop et d'autres 100% electro qui pourraient servir de bande-son à Blade Runner (Dreamcatcher, notamment). Daumail semble se laisser porter par la vague. «J'avais envie de venir aux Etats-Unis pour retrouver une liberté, une indépendance», confie-t-il, avant de recevoir une tape dans le dos du consul David Martinon.

Du coup, DJ Cam a collaboré à l'envie, avec des artistes qu'il admire, comme Nicolette. Elle pose son groove tribal sur le titre Love, qui évoque fatalement Massive Attack.

A Los Angeles, Daumail a rejoint ce qu'il décrit comme «la capitale mondiale de l'entertainment». Pour autant, il ne compte pas tenter une carrière comme le faiseur de tubes David Guetta. «Je ne saurais pas faire», explique-t-il. En revanche, réaliser la bande-originale d'un film, comme Trent Reznor a pu le faire sur The Social Network, est «définitivement au programme». Ne lui reste plus qu'à trouver sa Sofia Coppola.

Philippe Berry