Les ayisien sont comme les montréalais, ce sont des insulaires qui ne savent pas nager. Je veux dire qu’ils vivent sur une île sans trop sans rendre compte. À la mer ce week-end, on voyait ces familles débarquer de Port-au-Prince ou de Pétion-Ville, des maillots de bain tout neufs, les enfants avec des swim-aid bien gonflés et la panique des ‘bonnes’ de voir des ti-culs se mouiller jusqu’au coup. À la plage, on amène la bonne s’occuper des enfants, question de mieux siroter le whisky. Chacun son dimanche de congé. Je pensais à cette fausse insularité ce matin en traversant le pays en avion. On voit toutes ces villes ou tous ces villages dont les résidents n’ont jamais senti le sel de la mer. Pas d’argent, pas de temps, pas de transport. Claudette ou Jean-Claude nous ont déjà accompagnés à la mer avec … leurs enfants. Tu vois des familles haïtiennes qui mettent le pied dans la mer pour une des rares fois de leur vie. Je ne parle pas des villageois qui sont bercés par les côtes, eux, vivent dans l’eau. C’est l’une des réalités dont on entend presque jamais parlé en Ayiti. Pour le développement économique, on parle de tourisme et les zones franches. Peut-être y aurait-il des mines intéressantes dans le centre du pays ? Mais les pêcheries ? Absentes, la proximité de la mer ne sert qu’à inspirer une fraîcheur relative des produits proposés sur le bord des plages par les adolescents-pêcheurs. Jamais on n’aborde la mer comme stratégie de développement économique.
Les ayisien sont comme les montréalais, ce sont des insulaires qui ne savent pas nager. Je veux dire qu’ils vivent sur une île sans trop sans rendre compte. À la mer ce week-end, on voyait ces familles débarquer de Port-au-Prince ou de Pétion-Ville, des maillots de bain tout neufs, les enfants avec des swim-aid bien gonflés et la panique des ‘bonnes’ de voir des ti-culs se mouiller jusqu’au coup. À la plage, on amène la bonne s’occuper des enfants, question de mieux siroter le whisky. Chacun son dimanche de congé. Je pensais à cette fausse insularité ce matin en traversant le pays en avion. On voit toutes ces villes ou tous ces villages dont les résidents n’ont jamais senti le sel de la mer. Pas d’argent, pas de temps, pas de transport. Claudette ou Jean-Claude nous ont déjà accompagnés à la mer avec … leurs enfants. Tu vois des familles haïtiennes qui mettent le pied dans la mer pour une des rares fois de leur vie. Je ne parle pas des villageois qui sont bercés par les côtes, eux, vivent dans l’eau. C’est l’une des réalités dont on entend presque jamais parlé en Ayiti. Pour le développement économique, on parle de tourisme et les zones franches. Peut-être y aurait-il des mines intéressantes dans le centre du pays ? Mais les pêcheries ? Absentes, la proximité de la mer ne sert qu’à inspirer une fraîcheur relative des produits proposés sur le bord des plages par les adolescents-pêcheurs. Jamais on n’aborde la mer comme stratégie de développement économique.