Revenge. Saison 1. Pilot.

Revenge // Saison 1. Episode 1. Pilot.

Apparu plus tôt que prévu, le pilote de Revenge a tout (ou presque) de réjouissant. Un scénario venant d'un scénariste de Newport Beach ou encore de Providence, un pilot réalisé par Philip Noyce. A dire vrai, que demander de plus. Ah oui, Emily van Camp dans le rôle principal et c'est succulent. J'ai dévoré ce premier épisode tel je dévorerais bien un livre sur la plage sublime de ce premier épisode. Bizarrement, cela m'a rappelé un peu les bonnes heures de Newport Beach, avec une petite dose de Point Pleasant sur les bords (sans tout le drama fantastique autour) et puis il y a ce mystère, ces secrets de famille, c'est un plongeons doux et granuleux à la fois. La réalisation, la musique (et on peut dire qu'ils ont une très bonne playlist), la voix off pas inutile qui permet de révélé un peu plus le personnage d'Emily Thorne. On est également dans une petite ville dont on ne connaît rien, tout est à faire, à découvrir, c'est ce que j'aime cette partie de plaisir à voir des personnages dans un environnement qui n'est pas connu (les Hamptons sont très peu traités en télévision). C'est inhabituel pour le coup (les soaps préférant de nos jours prendre pied à Los Angeles).
Une jeune femme retourne dans les Hamptons où elle a grandi dans le but de détruire ceux qui ont fait du mal à sa famille...
L'histoire de cette série est captivante et intéressante. On entre tout de suite dans le vif du sujet et même si je suis pas forcément pour cette idée de voir la fin avant le début (c'est un principe tellement éculé ces dernières années qu'il en est presque devenu éreintant) mais c'était bien foutu, on ne sait finalement rien mis à part que quelqu'un va mourir et que ce sera Daniel Gray en toute logique. L'ambiance est donc plantée, on ne sait pas ce qui se passe non plus avec notre héroïne, ce qu'elle a voulu réellement faire, c'est au fil des différents flashbacks avec elle et son père (des flashbacks qui donneraient presque l'impression de voir des jolis rêves apaisants et sans aucun faciès inutile, ils sont là pour servir l'histoire uniquement et nous approprier un peu plus de l'émotion que dégage le principal personnage, Emily, et de cette idée de vengeance, revanche qu'elle veut prendre sur ceux qui on fait tombé son père).
En toute logique le casting constitué de presque que de gens peu connu permet lui aussi de rendre un peu plus réaliste la série et ce qu'elle veut bien nous raconter. Emily van Camp méritait vraiment sa propre série, elle la porte de milles feu avec ses cheveux dans le vent (elle me rappelle en un peu mieux Elisabeth Harnois dans Point Pleasant justement, mais surtout ici en plus vicieuse, j'adore les jeux de regard). Bon, l'épisode se complexifie au fur et à mesure, nous imposant une relecture d'un passage (celui de la crise cardiaque) car même si on s'y attends, finalement pas vraiment à Becky et ces différents regroupements que Revenge peut faire avec les détails qu'elle insiste à nous dévoiler. Ainsi, pour un pilote je trouve ça convainquant, très joli, bien écrit, bien interprété et donc de bonne facture. Bien sûr, il faudra voir si l'intrigue tient sur la longueur mais je serais tenté de faire confiance.
Note : 7/10. En bref, un pilote qui a toutes les qualités nécessaire de la réussite. Même si parfois le rythme semble ballant, finalement l'ensemble tient très bien la route et même plus, il nous offre une plongée dans un monde inconnu où tout est à construire.