Night Terrors
Saison 6, Episode 9 sur 13
Diffusion vo: BBC 1 – 3 septembre 2011
Le docteur fait des consultations à domicile pour régler les problèmes d’un petit garçon.
Bon, bon, bon. C’est reparti pour une salve d’épisodes sans intérêt mythologique jusqu’au prochain de Moffat. Il inaugure la nouvelle récurrence, l’écran annonçant la date de mort du docteur qui remplace la eye patch lady de la première partie de saison. L’épisode est tellement indépendant qu’en fait, il a été inversé avec le black spot, pour éviter d’avoir trop d’épisodes sombres en première partie de saison. Il a donc nécessité une légère réécriture avec la disparition de la eye patch lady et la fin réécrite dans le tardis qui ammène la comptine, « tic toc, goes the clock, even for the doctor ». Au moins, cette comptine s’avère très efficace et marquante.
Il fallait donc réussir cet épisode indépendant. Et le problème est que l’ère Moffat n’y arrive pas vraiment avec les épisodes indépendants. Là, l’épisode met trois plombes à démarrer (on peut jeter toute la première moitié qui est une très longue mise en place) et après, il déroule un schéma classique de l’horreur à suspens. On ne nous épargne même pas la fausse « mort » des méchants.
Et c’est dommage parce qu’après une très longue mise en place, l’épisode s’avère plutôt sympa quand les monstrs de l’enfance sont en contact direct avec les personnages, en gros, à partir du moment où le docteur attrape le gros ciseau rose. Là, malgré le classique, c’est efficace, c’est rythmé, ça bouge.
Il y a plusieurs bonnes répliques aussi, principalement de Rory et Amy, comme lorsqu’il se plaint de mourir encore ou quand Amy lui rétorque que la situation n’est pas plus bizarre qu’un infirmier voyageant dans le temps. Mais c’est trop peu pour ces deux personnages qui errent de leur coté, sans le moindre intérêt. Pire, la trop grande indépendance fait qu’il n’y a pas la moindre suite des évènements du précédent, chose encore plus compréhensible quand on sait qu’il était prévu pour la première partie de saison à l’origine. Le format mélangeant du loner et du mythologique est vraiment mal géré par Moffat, là où Supernatural et X-Files maitrisaient à la perfection cette structure de saison.
En tout cas, une chose ne déçoit pas, c’est la réalisation. Elle est parfaitement adaptée à l’épisode et participe à la mise en place de l’ambiance stressante. L’autre bon point, c’est la complicité entre le docteur et le père. C’est très sympa de les voir évoluer ensemble, enfin sauf la scène finale, devant l’appartement, qui est juste lourde et inutile, peu drôle et redondante.
Bref, 4/10
L’épisode est beaucoup trop long à se mettre en route et souffre trop du manque de références aux évènements mythologiques de l’épisode précédent. Dommage, il y avait moyen de faire mieux et plus terrifiant avec cet épisode.