Après la scène spectaculaire vécue hier pendant la conférence de presse de Rafael Nadal, il et de bon ton de rappeler que les crampes font également parties du jeu !
Il est rare de voir Rafael Nadal chuter en arrière, sauf quand il remporte un nouveau titre du grand chelem. Mais les spasmes qui l’ont saisi en conférence de presse après sa victoire en 3 sets contre l’argentin David Nalbandian ont stupéfaits les journalistes présents. Pourtant, plus de peur que de mal, comme l’expliquera Rafa : « j’ai juste eu une crampe à la jambe, cela va mieux maintenant après avoir bu du liquide. »
Pour avoir néanmoins vu grimacer le champion espagnol sur sa chaise, on peut comprendre que le tennis d’aujourd’hui n’est plus un sport pour enfant. Pourtant, les crampes ont toujours fait partie du jeu et c’est ce qu’expliquait Andy Roddick après sa victoire face à Julien Benneteau : « c’est juste pas de bol que cela arrive devant vous, les journalistes. Avoir des crampes, cela arrive à tous les joueurs du circuit. Je dis bien : Tous ! »
Le tennis est un sport où il faut combiner endurance et explosivité. Les nerfs, la fatigue du muscle et la tension accumulée pendant le match sont des facteurs pouvant causer des crampes. A cela, vous rajoutez la chaleur et l’humidité qui règnent en ce moment à New York, ajouté à un long match sur le court et vous avez le type de spasme qui a saisi Rafael Nadal hier soir.
Lors de l’US Open 1995, le japonais Shuzo Matsuoka se tordit de douleurs sur le court, agonisant devant le public médusé car l’aide médicale était refusée à l’époque (les règles ont changé depuis). Les crampes ne provoquent pas de blessure mais peuvent pousser le joueur ou la joueuse à abandonner si cela arrive pendant un match. Dans le cas de Nadal, cela est arrivé après le match. « Cela m’est déjà arrivé après un match long d’avoir des crampes alors que je suis au restaurant, » explique Andy Roddick. « Encore une fois, il faut être un athlète chanceux si cela ne vous arrive jamais. »
IL est vrai que les nerfs peuvent jouer un rôle dans le déclenchement de crampes. Nous avons demandé à Todd Martin, ancien finaliste de l’US Open en 1999, pourquoi Roger Federer est rarement blessé et n’a jamais abandonné pendant un match : « je crois que cela est dû à son exceptionnel sang-froid. Le stress provoque des blessures mais aussi déclenche les crampes. »
Pour Andy Roddick, il faut aussi prendre en considération les enjeux énormes que suscite une compétition de Grand Chelem comme l’US Open : « Que fait-on une fois sur le court ? On court des kilomètres et des kilomètres autour d’un court sous une énorme chaleur. Et on injecte tout notre influx nerveux dans la rencontre. Et parfois, ça craque. » Au prochain tour, c’est un match de gala qui attend Roddick face à l’espagnol David Ferrer. Quand à Rafa, son entourage assure qu’il sera à 100% au moment de disputer son 1/8ème de finale face à Gilles Muller demain soir. Ses crampes d’hier resteront comme une image forte de cet US Open 2011.