A l'évidence,aux yeux de Balladur,Chirac ne remplit plus tous les critères du raisonnable.
Aussi aurait-il donné des conseils pour accélérer une stratégie présidentielle qui au départ, dans son esprit, devrait se dérouler plus en douceur afin de gêner le moins possible le gouvernement.
Pour le président Sarkozy ce sera le début d'un rituel qui, semaine après semaine, amènera Chirac à lui présenter ses «instruments de la nouvelle révolution d'une politique conceptuelle pour 2012 ».
Beaucoup dans l'entourage présidentiel continuent cependant de réclamer sa tête - estimant que les risques d'une telle opération à faible participation au scrutin et aux contre-performance rendaient possible l'handicap pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
L'un des plus vieux amis de Chirac affirme, mi-rigolard, mi-inquiet: «Dès que Jacques aura tout mis en branle sans dessus-dessous , même lui ne pourra pas revenir en arrière, s'il en avait subitement envie!. Une bombe à retardement le Jacquot !».
Pour l'instant, le chef du gouvernement s'astreint volontairement à une retenue médiatique.
Mais ce dont il est convaincu, c'est que sa méthode est la seule praticable: la mode, dit-il volontiers, n'est plus aux «psy faiseurs de miracles». Pas plus qu'elle n'est aux appareils de parties.
Chirac a compris qu'il risquait finalement d'être définitivement marginalisé par la justice.
L'opinion des experts medicaux sera son seul juge.