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A Toulouse quand le politique faibli, l’état est là !

Publié le 05 septembre 2011 par Marius

prefet-copie-1.jpg Le dernier conseil municipal a vu notre maire présenter au vote un décret instituant l’interdiction de consommation d’alcool dans la rue; il complète un décret exigeant la fermeture des épiceries de nuits à compter de 2 heures du matin. Ces décisions tardives dans la prise de mesure contre la consommation d’alcool dans le coeur de ville est illustrative de la difficulté de cette majorité à affirmer son autorité sur la ville.

Les mauvais esprits soupçonnent nos élus de vouloir « pourrir» la situation dans le seul but de conforter l’image négative du pouvoir central dans sa politique sécuritaire (1)… D’autres pensent qu’il s’agit simplement d’une volonté idéologique consistant à privilégier des solutions hors contexte répressif ; la mise en place des « chuteurs » militerait dans ce sens.

J’opterais pour une troisième voie qui pourrait être liée à l’absence de réel dialogue entre les élus et la Préfecture. Sans un minimum d’actions concertées les efforts des uns ou des autres ne suffisent plus face au malaise d’une population jeune (pas seulement d’étudiants et pas simplement festive…) trop souvent en difficulté  dans notre société créatrice d’échecs et de discriminations.

L’alcoolisation est croissante en France et il en va de la santé publique comme de la sécurité de trouver des solutions. Il s’agit d’une cause nationale ; les décisions d’une municipalité doivent compléter les dispositifs de l’Etat et tout ce qui s'oppose directement ou indirectement à cela est  juste criminel (2).

Il semblerait que notre nouveau Préfet est une perception précise des difficultés locales et aborde ce sujet avec pragmatisme. La population troublée par la succession d'incidents majeurs ne peut qu’encourager l’Etat et les élus à une plus ferme sévérité à l’encontre de l’alcool dans nos rues. Source de perturbations il ne peut y avoir de comportements laxistes face à la montée de ce fléaut et aux dispositions récemment mis en oeuvre par la municipalité.

La récente descente de police dans les épiceries de nuit est un exemple concret de la capacité de l’état à rétablir l’ordre des choses. Il est constant que la seule négligence dans le respect des horaires de fermetures de ces établissements est une source de réapprovisionnement en alcool à moindre coût. Il importe de sanctionner les irresponsabilités des gérants de ces officines. Apres aux gains ces boutiquiers négligent toute morale et méritent pour cela un carton jaune ; dont acte.

Il ne suffit pas de mettre en place des lois et des décrets ; il importe de les faire appliquer et les premiers signes de la Préfecture viennent de nous parvenir. Sans cette prise de responsabilité il y aura échec. Nous sommes en droit d’attendre tant de la mairie que du représentant de l’état un plus grand respect des règles établies.

Pour encourager ce Préfet récemment arrivé en Cassoulet'Land je lui attribue bien volontiers une marche sur le podium des UP avec un prix fayots. Une forme d’encouragement à poursuivre avec les services de police ce début de remise en ordre des nuits toulousaines.

Il ne s'agit pas d'interdire les fêtes qui ont, par le passé, fait la réputation de cette ville mais d'en canaliser les excés.

(1) La récente prise de position à Marseille de P. COHEN aux côtés de Martine AUBRY conforterait cette thèse.

(2) Il suffit de voir le nombre d'agression au couteau et les délits de circulations nocturnes  enregistrés ces derniers mois


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